Centrafrique : signature d'un fragile accord de cessez-le-feu

Le Forum organisé à Brazzaville, pour ramener la paix en Centrafrique, est parvenu, hier soir, à obtenir la conclusion d’un fragile accord de cessez-le-feu, le premier après huit mois d'un déchaînement de violences entre communautés Musulmane et Chrétienne.

Le résultat des négociations dans la capitale du Congo, bien en deçà des objectifs escomptés initialement, a été obtenu grâce à une forte implication de la médiation Congolaise pour amener l'adhésion de l'ex-rébellion Séléka, qui s'était retirée très rapidement des discussions. 

 L'accord a été signé par des représentants des deux principaux belligérants : la Séléka, à dominante Musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants Chrétiens, ainsi que par des représentants politiques, religieux, ou civils Centrafricains.

Entamé lundi, le Forum pour la réconciliation nationale et le dialogue politique n'est pas parvenu à atteindre l'objectif d'un accord fixant le cadre du désarmement et de la démobilisation des milices, ni l'établissement d'une feuille de route pour un nouveau processus de normalisation politique.

Mais « Brazzaville constitue un premier pas » avant un dialogue national et un forum de réconciliation nationale qui clôturera formellement le processus que nous venons d'engager », a assuré le président Congolais, Sassou Nguesso.

Depuis le renversement du président François Bozizé, en mars 2013, par la Séléka, la Centrafrique, un pays anciennement colonisée par la France et riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos.

Le pays compte des centaines de milliers de déplacés et, depuis décembre, les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s'affrontent dans un cycle d'attaques et de représailles qui a fait des milliers de morts, principalement des civils.

« Le préalable de tout, c'était la cessation des hostilités », a déclaré la présidente de transition Centrafricaine, Catherine Samba Panza.

Il reste à voir si l'accord pourra tenir dans la durée. Les difficultés pour sa mise en œuvre sont dues aux divisions internes au sein de la Séléka et au fait que les anti-balaka sont un mouvement sans organisation centralisée. 

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