La 17ème réunion tripartite, gouvernement-UGTA-patronat, a décidé à la fin de ses travaux d'accélérer la mise en œuvre des engagements du pacte national économique et social de croissance et salué le retour du crédit à la consommation et l'abrogation de l'article 87 bis du code du travail.
Il a été ainsi convenu d'accélérer la cadence de mise en oeuvre des engagements du pacte national économique et social de croissance, signé lors de la 16ème tripartite de février dernier et d'assurer le suivi de l'application des engagements à travers le comité tripartite mis en place.
Gouvernement, Centrale syndicale et organisations patronales se sont aussi engagés à "tout mettre en œuvre pour atteindre un taux de croissance économique de 7% en 2019 conformément aux objectifs et projections établis par le Gouvernement, selon le communiqué commun sanctionnant les travaux de cette réunion qui s'est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement.
La tripartite s'est aussi engagée à accorder un intérêt particulier à la formation et la qualité des ressources humaines par l'encouragement et la promotion de la formation, de l'encadrement et de la main d'oeuvre qualifiée pour la réalisation des objectifs économiques tracés.
Le gouvernement et ses partenaires se sont félicités de la signature, mardi dernier, de l'accord cadre pour le développement des qualifications professionnelles et le renforcement des compétences des travailleurs.
Cet accord a été signé par 15 ministères, l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens) et six (06) organisations patronales.
La rencontre a aussi souligné la nécessité d'améliorer le climat des affaires par une simplification des procédures pour la création d'entreprises à travers notamment la disponibilité du foncier ainsi que l'accès au crédit et aux services publics de qualité.
L'importance de la modernisation de l'administration économique et la lutte contre les lenteurs et comportements bureaucratiques et la décentralisation de la décision pour garantir un meilleur service public ont été également mis en exergue.
Il a été aussi question de promouvoir et de protéger l'économie nationale par l'élaboration de normes techniques de qualité et de règles de défenses commerciales.
S'agissant du rétablissement du crédit à la consommation, la tripartite s'est félicitée de cette mesure et a appelé à la mise en œuvre du dispositif réglementaire régissant le crédit à la consommation pour le début de l'année 2015.
Concernant l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail, les participants à la tripartite ont salué cette décision prise par le président de la République qui permet, selon eux, "une sensible amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs, notamment des basses catégories professionnelles".
Ils ont convenu à cet effet de mettre en place le dispositif de mise en œuvre pour une application dès le 1er janvier 2015.
Dans ce contexte, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a précisé que le nouvel article 87 bis du code du travail sera défini "à l'issue d'un débat impliquant tous les partenaires".
"La tripartite a acté la suppression de l'article 87 bis du code du travail et la définition d'un nouvel article (...) se fera par la voie de la réglementation à l'issue d'un débat avec les partenaires", a-t-il déclaré à des journaliste.
Par ailleurs, M. Sellal, a indiqué à l'ouverture des travaux que la répartition des richesses "doit être équitable", affirmant que la politique des subventions des produits de large consommation sera maintenue par l'Etat pour "soutenir les classes défavorisées".
"La répartition des richesses doit être équitable : c'est le serment du président de la République quand il s'est présenté à l'élection présidentielle et aussi celui des martyrs", a-t-il insisté.
Le Premier ministre a, à ce titre, relevé que 30% du PIB de l'Algérie, soit environ 60 milliards de dollars sont orientés annuellement aux transferts sociaux.