La Mission de l'ONU au Mali (Minusma), a annoncé, vendredi, avoir perdu au moins neuf soldats Nigériens dans l'attaque la plus meurtrière contre ses troupes depuis son déploiement, en 2013, au nord de ce pays.
« Ce matin, un convoi des Casques bleus de la Minusma du contingent Nigérien a été la cible d'une attaque alors qu'il se déplaçait vers Indelimane, sur l'axe Ménaka-Ansongo », dans la région de Gao, a indiqué la mission Onusienne dans un communiqué.
Aussitôt après cette annonce, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a assuré qu'en dépit de cette attaque, son pays n'allaient pas reculer au Mali « dans le combat contre le terrorisme ».
La Mission de l'Union Africaine au Mali et au Sahel (Misahel), a, de son coté, exprimé sa consternation, dénonçant des « actes ignobles ».
Selon une source militaire Nigérienne, l'attaque, visant une patrouille de ravitaillement, a été lancée par des hommes circulant à moto. D'après un officier Nigérien de la Minusma, il s'agirait d'une embuscade tendue par des terroristes du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest).
Le Mujao fait partie des groupes de terroristes qui ont contrôlé le nord du Mali entre 2012 et 2013 d’où ils ont été chassés, pour la plupart, par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours.
La semaine dernière, l'ONU s'était inquiétée de la résurgence des groupes de terroristes au nord du Mali, où plusieurs Casques bleus ont été tués - au moins 30, depuis juillet 2013, dont dix Tchadiens dans près d’une trentaine d'attaques.
