La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a affirmé jeudi que son secteur avait engagé une réflexion sur l'élaboration d'une charte d'éthique pour le secteur de l'Education.
"Il est plus que nécessaire de moraliser la profession d'enseignant pour en faire un modèle. Voila pourquoi nous avons engagé une réflexion sur l'élaboration d'une charte d'éthique professionnelle", a indiqué Mme Benghebrit qui répondait à une question sur le recours à la violence par certains enseignants, lors d'une séance plénière du Conseil de la nation présidée par M. Abdelkader Bensalah.
La ministre n'a pas récusé l'existence d'attitudes "irresponsables" émanant de certains enseignants dont "le nombre est minime".
A cet égard, elle a salué le sérieux et le professionnalisme dont fait preuve la majorité des enseignants, soulignant que les situations de recours à la violence au sein des établissements éducatifs étaient "des cas isolés".
Elle a cité, à cet effet, les dispositifs de surveillance mis en place par le ministère pour lutter contre ce fléau, conformément à la loi, dont le premier est au sein même de l'établissement, à savoir l'administration qui veille au suivi et à l'application de la législation.
Si le recours à la violence au sein de l'établissement éducatif est avéré, "les personnes concernées passeront en conseil de discipline de l'établissement qui décidera de la sanction à infliger, en fonction de la faute professionnelle commise", a précisé la ministre, ajoutant que "la sanction peut atteindre le licenciement de l'enseignant".
La représentante du gouvernement a évoqué le deuxième dispositif de surveillance, à savoir: les visites périodiques de l'instance d'inspection qui veille au respect de la loi par les enseignants.
Elle a rappelé les textes réglementaires et législatifs appliqués dans le secteur de l'Education, notamment la loi d'orientation sur l'Education nationale qui interdit le châtiment corporel et toutes formes de violence morale ou d'atteinte dans les établissements scolaires, sachant que les contrevenants à cette loi sont passibles de sanctions administratives, outre la mise en mouvement d'une action judiciaire.
A une question sur le rôle des associations des parents d'élèves dans les établissements éducatifs, la ministre a dit que celles-ci "ont pour objectif de préserver les intérêts des élèves et de contribuer à la réunion des conditions nécessaires à leur réussite et à leur épanouissement".
En dépit du nombre "réduit" d'associations des parents d'élèves agréées en Algérie (la Fédération nationale des associations des parents d'élèves et l'Union nationale des parents d'élèves, nouvellement agréee), le ministère "n'a pas cessé de sensibiliser les parents à la nécessité de créer des associations et de les généraliser à tous les établissements", a affirmé la ministre.
Elle a également constaté l'hésitation de certains parents à créer des associations et le manque d'enthousiasme chez les directeurs des établissements éducatifs vis-à-vis de ces associations, expliquant l'attitude des deux parties "par leur ignorance de la loi, ce qui implique l'organisation de campagnes de sensibilisation au niveau local et l'établissement d'un partenariat efficace entre l'école et les parents d'élèves.