L'institution d'un Comité nationale de liaison du médicament destiné à maitriser les dépenses est l’un des principaux sujets abordés, ce matin, par le Dr Hamou Haffed, directeur général de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, lors de l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Le Dr Hamou, explique que ce comité a été constitué pour trouver les moyens propres pour maitriser le marché du médicament et « booster » la production au niveau local afin de réduire la facture des importations.
Commentant l’augmentation de la facture couvrant les importations de produits de soins, (environ 2 milliards de dollars en 2014), celui-ci signale qu’elle est, notamment, due à celle des maladies chroniques, dont le cancer affectant quelque 50.000 personnes dans le pays.
Au titre du plan cancer de 2015 à 2019 et pour ce qui concerne la prévention primaire de cette pathologie, le Dr Haffed indique qu’il faudrait, prévoir une augmentation de la consommation de médicaments.
Des efforts entrepris pour substituer par une production locale la quantité des médicaments importés, l’invité rappelle qu’en 2013, 40% de ces derniers étaient, déjà, fabriqués localement et qu’ils ont triplés au cours des cinq dernières années.
Pour le représentant du ministère de la Santé l’objectif est de « préparer le terrain » pour permettre le transfert de technologie permettant de fabriquer les médicaments que l’Algérie est contrainte, aujourd’hui d’importer.
Celui-ci annonce au passage qu’il n’existe plus, dans le pays, d’importateurs de médicaments qui ne soient, d’abord des fabricants. « C’est cela qui a contribué à faire en sorte que certaines molécules qui étaient auparavant importées sont désormais produites ici ».
Il y a 75 unités de fabrication de médicaments et 101 projets d’investissements en cours
Le Dr Haffed relève au passage l’existence de 75 unités de fabrication du médicament dans le pays et que 101 projets d’investissements sont en cours de réalisation.
Rappelant la réactivation récente de la Commission de la nomenclature des médicaments, il ajoute que celle-ci est chargée de « peaufiner » la liste des médicaments essentiels.
L’invité annonce, en outre, que le ministère de la Santé entend sensibiliser le corps médical afin que l’utilisation des molécules, « très chères », destinées de son traitement soient prescrites « de façon appropriée ».
Il ajoute que les praticiens et les doyens de facultés de médecine vont être invités à réviser le module lié à la pharmacologie, l’éthique et aux bonnes pratiques de prescription « pour renforcer l’usage rationnel du médicament ».