L'Union africaine est disposée à fournir "l'effort nécessaire", mais souhaite que la communauté internationale accompagne concrètement les opérations militaires en passe d'être lancées pour combattre les groupes armés et notamment Boko Haram dans le continent.
"Les Africains sont prêts à envoyer leurs troupes, à faire l'effort nécessaire, mais il est aussi moralement important que l'ONU et la communauté internationale soient aux côtés des Africains pour ce combat qui n'est pas propre à l'Afrique", a estimé le commissaire à la paix et la sécurité de l'UA, Smaïl Chergui.
Une réunion d'experts militaires africains aura lieu du 5 au 7 février à Yaoundé pour discuter des modalités de déploiement d'une force militaire de 7500 hommes.
"L'UA demandera ensuite une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU permettant le déploiement de cette force, a précisé M. Chergui, commissaire à la Paix et la Sécurité de l'organisation africaine.
"L'UA envisage aussi de demander à l'ONU la création d'un fonds pour la financer", a précisé le diplomate algérien.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a soutenu samedi l'idée d'une force régionale de l'Union africaine pour lutter contre Boko Haram.
"Je salue la décision de l'UA et des pays de la région d'établir une force multinationale contre Boko Haram", a-t-il déclaré devant la presse en marge du sommet de l'organisation panafricaine à Addis Abeba, précisant que "la force militaire ne serait sans doute pas l'unique solution. Il faut s'attaquer aux origines profondes de la propagation de cet extrémisme violent", a-t-il insisté.
