Où en est l’Algérie dans le développement de ses énergies alternatives ? Bien qu’il s’agisse là d’une question stratégique puisqu’elle concerne la sécurité énergétique de tout un pays et qu’elle doit préoccuper nos gouvernants en dehors des périodes de crises, la question mérite aujourd’hui d’être posée.
Selon Belkacem Bouzidi, directeur de l’unité de développement des équipements solaires de Bousmail, nos réserves en énergies fossiles commenceront à atteindre un seuil critique « à partir de 2030-2040 », soit dans 15 ans, c’est-à-dire demain….
Les recherches et les efforts de développement des énergies renouvelables, dont le solaire, avancent-elles suffisamment pour affronter ce futur très proche de l’après-pétrole ?
De l’avis de l’invité de la Radio, c’est depuis les années 70 et 80 que l’Algérie avait commencé à s’y intéresser. Il se félicite aussi de l’intérêt récemment renouvelé par le gouvernement par l’adoptant « une loi sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique qui se termine 2030 avec l’objectif d’atteindre les 40% injectés dans le mix énergétique (…) C’est depuis les années 80 que nous en occupons au niveau des centres de recherche et ce programme est venu booster nos travaux ».
Ces 40% de la production interne doivent être intégré dans la consommation locale et éventuellement viser l’export pour une enveloppe de 60 milliards de dollars à investir.
Même si au niveau des centres de recherches, les projets semblent susciter l’intérêt, aussi bien des particuliers que des entreprises, nous n’en sommes pas encore à l’intérêt souhaité parce que les équipements coûtent encore cher aux particuliers, ajoute l’hôte de la Radio.
M. Bouzidi a précisé qu'ill est vrai qu’actuellement, certaines entreprises se limitent à faire de l’encapsulation, mais nous avons aussi le centre de recherche sur le silicium qui œuvre pour arriver à la maitrise de cette source d’énergie et certaines entreprises privées s’y mettent aussi.