L'Assemblée nationale du Mali vient d'adopter un projet de réforme globale de l'armée, dont la mise en œuvre va nécessiter un budget de plus de 1.320 milliards FCFA (plus de 1,8 milliard d'euros).
Ce projet vise à doter le pays d'un « outil de défense adapté aux besoins de sécurité et capable, en toutes circonstances, de défendre l'intégrité du territoire national, tout en contribuant à la consolidation de la démocratie », indique-t-on à Bamako.
Il prévoit le recrutement d'environ 10.000 nouveaux soldats, sur un besoin réel en ressources humaines estimé à près de 20.000 hommes.
Ce projet ambitionne l'amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes, du soutien logistique, de la mobilité des unités opérationnelles et du cadre de vie et de travail du personnel, ainsi que de la hiérarchie de commandement.
Un document du ministère Malien de la Défense indique, mardi, que la mise en œuvre de ce projet « permettra de relever les défis auxquels notre outil de défense est aujourd'hui confronté, notamment sa mise en condition pour faire face aux crises majeures et aux nouvelles formes d'insécurité ».
La même source souligne que « la faible présence de l'Etat dans les trois régions du nord et les retours d'expérience des différentes opérations ont révélé des dysfonctionnements de l'outil de défense ».
L'effectif des Forces armées est insuffisant pour couvrir les besoins du pays et assurer toutes les missions, « notamment celles relatives à la Défense nationale », note le document, ajoutant que « notre armée est dans un état de sous-équipement aigu ».
Au lendemain de son élection, en septembre 2013, le président Ibrahim Boubacar Keita s'était engagé à réformer en profondeur les Forces de défense et de la sécurité après la défaite de l'armée Malienne face aux groupes terroristes qui ont occupé, pendant des mois, de vastes régions dans le nord du pays avant d'y être pourchassés par une intervention militaire internationale.