Quelques 68 millions électeurs nigérians se rendront aux urnes samedi 28 mars pour les élections présidentielles et législatives au Nigeria pour les quelles le président sortant brigue un nouveau mandat.
Des élections présidentielles, législatives et des gouverneurs sont prévues les 28 mars et 11 avril 2015 au Nigéria. Pour garantir l’organisation de ces joutes électorales, le ministère nigérian de l'intérieur a annoncé la fermeture des frontières terrestres et maritimes du pays du mercredi 25 mars à minuit (heure locale) au samedi 28 mars.
Ce scrutin, qui se déroule en pleines tensions internes, s’annonce serré entre l’ex-général Muhammadu Buhari et Jonathan Goodluck, président sortant. Goodluck Jonathan, du Parti démocratique populaire (PDP), est devenu président du Nigeria en 2010 à la mort de Umaru Yar'Adua. Il est la cible de critiques ces derniers mois pour son incapacité à juguler les violences qui marquent le quotidien de ce pays en proie à des conflits tribaux et/ou ethniques aggravées par la multiplication des attaques du groupe terroriste Boko Haram.
Dans le camp adverse, Muhammadu Buhari, 72 ans, du Congrès pour le changement progressiste (APC), se présente à l’élection présidentielle pour la quatrième fois. Cet ancien général a dirigé le pays d'une main de fer après un coup d'État, de 1983 à 1985, à la tête d'une junte militaire.
Il a promis lui aussi de faire de la lutte contre Boko Haram l'une de ses priorités s'il est élu, ainsi que de la lutte contre la corruption.
L'élection présidentielle aurait dû avoir lieu initialement le 14 février, mais elle a été reportée de six semaines en raison de l'insurrection de Boko Haram, l'armée disant alors ne pas être en mesure de garantir la sécurité lors du scrutin. Un rival favori parmi un panel de prétendants.
Moussa Zabeiro, analyste politique et reporter de guerre nigérien a tenu à expliquer, à la RAI, que la concurrence s’avère rude entre les deux favoris, à savoir le président en exercice Goodluck Jonathan et l’ex-général Muhammadu Buhari.
Quatorze candidats se présentent à la présidentielle, dont la première femme à briguer la fonction suprême. Mais deux seulement ont de fortes chances de l’emporter.