Tahmi : "la candidature algérienne a mis à nu un dysfonctionnement de la CAF"

Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, a déclaré ce samedi que "tout s'est joué d'avance" dans l'attribution la  Coupe d'Afrique des nations 2017 au Gabon, indiquant que la candidature de l'Algérie a "mis à nu un dysfonctionnement" au sein de la Confédération africaine de football.

"Tout s'est joué d'avance. Il n'y a pas eu de transparence dans la désignation (du pays hôte de la CAN-2017)", a indiqué Tahmi invité au Forum de l'Organisation des journalistes sportifs algériens.

"Certes nous avions eu auparavant des échos que le Gabon allait être choisi comme pays hôte, mais nous avons tenu à rester dans la course, après avoir réagi puis reçu des garanties de la CAF que le scrutin allait se dérouler dans les règles. Finalement ça n'a pas été le cas", a expliqué le ministre qui s'était déplacé au Caire pour défendre la candidature de l'Algérie.

"Aujourd'hui, nous sommes pris dans un sentiment de révolte. On a été abusé", a estimé le ministre, ajoutant "on n'a pas de regret d'être aller au bout de l'opération (désignation du pays hôte, ndlr), parce que notre démarche a mis à nu un dysfonctionnement au sein de la CAF concernant l'attribution de l'organisation des compétitions continentales".

Pour Tahmi, la perte de l'organisation de la CAN 2017 "ne va pas nous détourner de la droiture et du respect des lois".

"Il n'y a pas de possibilité réglementaire de recours. C'est à notre Fédération de réagir, mais pas dans la précipitation. Il faudra user des moyens légaux, dans le respect des lois et de l'éthique", a-t-il dit.

« Les travaux se poursuivront avec la même cadence »

En défit de l’échec de l’Algérie à organiser une des trois prochaines CAN, le premier responsable du sport en Algérie a tenu à rassurer  que les grands projets sportifs lancés par l'Algérie, ciblant la modernisation des structures déjà existantes comme le stade du 5-juillet ou la construction de nouvelles "vont se poursuivre avec le même rythme".

"Le sport, ce n'est pas uniquement le football. L'Algérie s'apprête à accueillir plusieurs compétitions, dont certaines d'envergure mondiale. Elle aura donc besoin d'infrastructures pour bien les organiser et c'est pour cette raison que tous les projets lancés vont se poursuivre normalement", a-t-il affirmé.

Tahmi a rappelé néanmoins que d'autres disciplines sportives seront à l'honneur en 2015, 2016, 2017 et 2018, et qu'elles "méritent elles aussi de bénéficier d'infrastructures adéquates" pour les accueillir.

"Notre but a toujours été de développer le sport national et de former de nouveaux jeunes talents, c'est pourquoi nous avons besoin d'infrastructures. Donc, le fait de pas abriter une CAN pendant les huit années à venir ne remet rien en cause, car les projets que nous réalisons seront utiles dans la politique que nous prônons" a ajouté le ministre. 

Dans le cadre du développement du sport, l'Algérie a lancé plusieurs grands projets, aux quatre coins du pays, incluant des stades de football, des salles omnisports, des camps de jeunes et des écoles olympiques.

L'Algérie est appelée à abriter notamment le Mondial U21 de handball en 2017 et les jeux méditerranéens en 2021. 

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