Le président de la Fédération algérienne de handball (FAHB), Saïd Bouamra, n'a pas mâché ses mots samedi en parlant de l'état des infrastructures censées abriter des matchs du championnat du monde des U-21 qu'organisera l'Algérie en 2017.
"J'ai inspecté la salle Harcha-Hacène (Alger) il y a un mois, elle est dans un état catastrophique. Il n'y a pas de tapis, les vestiaires sont semblables à une écurie. 800 millions de centimes ont été dépensés pour la réparation de la toiture, pour rien puisque les infiltrations pluviales y sont toujours", a pesté Bouamra lors de l'assemblée générale ordinaire (AGO) de la FAHB tenue au siège du Comité olympique et sportif algérien (COA) à Ben Aknoun.
"La climatisation est aussi déficiente malgré toute son importance et la Fédération internationale (IHF) peut nous épingler sur ce sujet. La FAHB a payé la réparation de la sonorisation dans la salle de sa poche. Nous ne pouvons pas réaliser des performances dans de telles structures", a-t-il encore regretté.
Le Français Philipe Bana, membre de la commission dÆorganisation et des compétitions à lÆIHF, est attendu à Alger durant ce mois d'avril pour inspecter les différents sites devant accueillir les délégations et les matchs de ce Mondial-2017 qui doit se dérouler à Alger et Oran.
La FAHB avait précisé dernièrement que pour Alger, la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf, la salle Harcha-Hacene et celle de Chéraga ont été retenues ainsi que le Palais des sports Hammou-Boutlilis à Oran.
Interrogé par l'APS en marge de l'AGO sur la salle de 15.000 places au Caroublier (Alger), le directeur des sports au ministère des Sports, Mohamed Djeraoui, n'a pas voulu trop s'étaler, se contentant de dire que l'étape de l'étude du projet allait s'achever "bientôt" et que cette enceinte était une "nécessité pour nous".
Par ailleurs, le président de la FAHB a regretté la situation financière dans laquelle se débat son instance, qui a entamé son travail avec des dettes estimées à "3,5 milliards de centimes".
"Le ministère nous octroie une subvention de 8 milliards de centimes, ce qui est rien, ça équivaut à 4 ou 5 déplacements d'une de nos sélections à l'étranger. En 2014, 45% de nos dépenses étaient en rapport avec la coupe d'Afrique des nations organisée à Alger et si des sponsors n'avaient pas volé à notre secours, nous n'aurions pas bouclé la saison", a-t-il conclu.