Soixante personnes ont été tuées dans des combats nocturnes entre rebelles houthis et combattants loyaux au président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi, notamment dans les villes de Taëz et d'Ataq (sud), selon un nouveau bilan de sources concordantes.
Les combats les plus meurtriers ont eu lieu à Aden, deuxième ville du Yémen, et à Taëz, autre grande ville du sud relativement épargnée jusqu'à ces derniers jours et où les Houthis viennent d'ouvrir un nouveau front.
Des positions houthies ont de nouveau été la cible de frappes aériennes dimanche. La ville était totalement déserte et aucun commerce n'était ouvert, selon l'AFP.
Dix Houthis et quatre membres des "Comités populaires" - des paramilitaires favorables au président Hadi - ont péri à Taëz, tandis qu'a Ataq, capitale de la province de Chabwa, sept Houthis ont été tués dans une attaque nocturne contre leur position lancée par des combattants de tribus, selon des sources tribales.
A Dhaleh, 17 rebelles houthis ont péri dans des raids aériens et six paramilitaires dans des combats, selon des sources militaires et des responsables locaux.
Et à Aden, 11 Houthis et cinq paramilitaires ont été tués dans des combats, pendant la nuit, qui ont opposé les rebelles aux paramilitaires dans plusieurs quartiers, selon des sources militaires.
Les paramilitaires ont repris aux Houthis une résidence du président Hadi et le siège du consulat de Russie, selon ces sources.
Entre 120.000 et 150.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Yémen par les combats en cours, alors qu'il y avait déjà plus de 300.000 déplacés avant la crise actuelle, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).