Une épidémie de méningite, qui sévit depuis janvier au Niger a fait 85 morts, poussant les autorités à fermer les écoles de la capitale Niamey de mercredi à lundi prochain, a annoncé le Premier ministre Brigi Rafini.
"A Niamey, compte tenu de l'acuité de cette maladie, nous avons décidé de fermer tous les établissements d'enseignement à compter de mercredi jusqu'à lundi", a déclaré M. Rafini mercredi sur la télévision d'Etat.
Cette mesure ne concerne pas les universités, a toutefois précisé Abdou Asmane, le ministre de l'Enseignement supérieur, cité par la presse.
Au 19 avril, "908 cas de méningite ont été recensés dans le pays avec 85 de décès soit une létalité de 9,36%", selon un dernier bilan communiqué mardi soir par le ministère de la Santé. Quelque 70% des personnes infectées sont âgées de 2 à 15 ans, selon la même source.
Le précédent bilan officiel, qui datait du 13 avril, faisait état de 75 décès pour 697 cas. Plus de la moitié des morts s'étaient alors produites dans la capitale.
La suspension des cours est "une mesure de précaution" pour permettre aux élèves de "rester dans leurs familles" en attendant de "bénéficier d'une vaccination", sachant qu'il existe "un problème de disponibilité de vaccins", a commenté le Premier ministre.
"Nous avons un besoin immédiat de près d'1,2 million de doses de vaccins. Nous pourrons disposer d'ici jeudi de 50% (de ce total) mais pour les autres 50%, nous lançons un appel à tous nos partenaires", a-t-il dit.
M. Rafini a appelé la population à la "vigilance", notamment en "signalant tous les cas suspects".
Le Niger, Etat sahélien aride et l'un des pays les plus pauvres au monde, est régulièrement frappé par des épidémies de méningite en raison de sa position au sein de "la ceinture de la méningite", qui s'étend du Sénégal à l'ouest jusqu'à l'Ethiopie à l'est, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Très contagieuse, la maladie se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou.