L’émission l'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu, ce matin, le directeur général des forêts (DGF), Mohamed Seghir Noual venu exposer les grandes lignes du dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêts à l’approche de l’été, période de grosses chaleurs, propice au départ des feux de forêts.
Après avoir rappelé que les feux ont, durant l’été 2014, dévoré quelque 39.000 hectares de superficies boisées, M. Noual a mis en exergue la spécificité de la forêt Algérienne, à l’intérieur ou à la proximité de laquelle, indique-t-il, vivent quelque 40% de la population Algérienne.
Reconnaissant que les moyens de protection des 3 millions d’hectares constituant le couvert forestier du pays restent encore insuffisants, l’intervenant affirme que ceux-ci sont appelés à être renforcés davantage à l’avenir.
A cet effet, il annonce qu’en plus de l’armée qui, chaque fois, apporte son soutien lorsque des incendies d’envergure sont signalés, la Protection civile sera, elle aussi, d’un précieux apport pour protéger les massifs forestier, grâce à la flotte d’hélicoptères qu’elle vient d’acquérir et qui permettra d’intervenir rapidement, dés lors qu’un départ de feu est repéré.
Pour prévenir la survenue d’incendies, ou permettre d’intervenir rapidement lorsqu’ils ceux-ci se déclenchent, l’invité rappelle qu’un vaste programme d’aménagement et d’entretien des voies d’accès à l’intérieur des superficies forestières a été entrepris.
Il fait également état de l’aménagement de 2.500 points d’eau et de la mise en place de 400 postes de vigie, le tout appuyé par 550 brigades mobiles de première intervention pouvant être épaulées par 20.000 ouvriers, « mobilisables à tout moment ».
Comme contribution indirecte à la protection du couvert végétal national, le directeur général des Forêts souligne l’importante contribution apporté au programme d’aménagement lancé, il y a quelques années, par le ministère de l’Agriculture et du développement rural.
Il précise que celui-ci a contribué au retour d’une importante population sur les terres desquelles elle avait été chassée par le terrorisme à partir des années 90. Ce programme, à travers les nombreux travaux d’aménagement entrepris, a contribué, précise-t-il, à la création de 10.000 activités au bénéfice d’environ 400.000 citoyens, « permettant d’améliorer leurs revenus et de les fixer à demeure ».