La moyenne de consommation individuelle en huile d’olive en Algérie estimée actuellement à 1,5 kg/an sera portée à trois (3) kg durant les 5 prochaines années a assuré mercredi à Boumerdès, le directeur général de l’Institut national technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne.
"Cette hausse programmée dans la consommation d’huile d’olive est au diapason du programme de soutien de la filière oléicole, adoptée, ces dernières années, par les autorités publiques", a déclaré, à l’APS, Mendil Mahmoud, en marge d’une journée d’étude sur "l’huile d’olive et le miel : production, qualité et perspectives d’exportation".
Pour consacrer cet objectif, l’Etat a lancé un ambitieux programme comportant l’entrée en production, durant les cinq (5) prochaines années, d’une surface oléicole globale de près de 180.000 ha, qui s’ajoutera à la superficie productrice actuellement, estimée à 200.000 ha d’oliviers, a souligné ce responsable.
Selon M. Mendil, l' "Algérie est actuellement classée septième, à l’échelle mondiale, en matière de production d’huile d’olive, avec un volume estimé à 50.000 tonnes /an, contre 19.000 T /an en 2000".
"Nous occupons, également, la cinquième place mondiale en production d’huile de table avec 220.000 T/an, contre 80.000 T/an en 2000", a t-il ajouté, soulignant que notre pays est actuellement dans une "phase vitale" de son économie nationale, nécessitant l’orientation de la filière oléicole vers l’exportation.
Une démarche qui nécessite une réorganisation de toute la filière, à tous ses niveau, "avec pour préalable la création d’un marché national transparent et organisé", a t-il soutenu.
S’agissant de la production mellifère, la PR. Alileche Khoukha de l’université de Blida a affirmé que les analyses en laboratoires ont attesté qu’un taux de 95% du miel national est de "bonne qualité et propre à la consommation" car "produit selon des méthodes artisanales naturelles".
Après avoir appelé à une valorisation et promotion de ce produit national, Mme. Alileche a souligné que les mêmes analyses ont prouvé que près de 70% des différents miels d’importation sont "impropres à la consommation", car intégrant des éléments chimiques et non naturels dans leur processus de production.
De nombreux représentants de laboratoires nationaux, et operateurs économiques ont pris part à cette journée d’étude, organisée par les laboratoires de l’université de Boumerdes, en collaborations avec la chambre de commerce de la wilaya, et marquée par l’animation de nombreuses communications sur le thème de la rencontre. APS