Ramadhan : La chaleur et le jeûne obligent les artisans à Biskra à travailler la nuit

La canicule de l’été, avec des températures de plus de 40°, alliée au jeûne du Ramadhan, semble avoir modifié "l’horloge biologique" des artisans des Ziban qui sont de plus en plus nombreux à travailleur de nuit.

Ce chamboulement des habitudes a transformé des activités foncièrement diurnes en activités nocturnes, obligeant les tenants des métiers artisanaux à besogner la nuit et à récupérer durant les suffocantes et bien longues journées d’été.

Des chantiers de construction, des ateliers de menuiserie, de couture, de ferronnerie ou de plomberie sont ouverts la nuit et leurs travailleurs vaquent à leurs tâches sous la lumière de puissantes lampes électriques. Même les mécaniciens et les réparateurs de cycles et de motocycles ouvert leurs locaux de nuit pour répondre aux besoins d’une clientèle qui semble apprécier ce type d’offres de services nocturnes, a-t-on observé dans plusieurs villes de la wilaya.

Des médecins, des bouchers, des vendeurs de téléphones portables, les commerces de matériaux de construction, de bois et de pièces de rechange et même les tenants d’auto-écoles affichent "ouvert" durant ces nuits fraîches d’été.

Le secteur agricole ne refuse pas non plus le changement puisque de plus en plus d’agriculteurs irriguent leurs vergers de palmiers-dattiers durant la nuit ou encore louent les services de grimpeurs de palmiers pour traiter les grappes de dattes sous la lumière de projecteurs.

Pour le président de l’association des producteurs de dattes, Khaled Laâdjal, cette opération de traitement des grappes localement appelée Ettaâdal est vitale à ce stade précis du processus de croissance des dattes qui a coïncidé cette saison avec le ramadhan et ne peut de ce fait être repoussée au-delà de la mi-juillet sous peine de compromettre la récolte.

Cette transformation des habitudes commerçantes s’ajoute aux habituelles activités des soirées de ramadhan, notamment de vente de grillades, de sandwichs d’œufs durs et de thé à la menthe. Cela insuffle un dynamisme sans précédent aux villes des Ziban qui semblent ne plus vouloir dormir lorsque le soleil plonge sous l’horizon. APS

 

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