L'Afrique qui rejette fermement les changements anticonstitutionnels, s'est résolument engagée à valoriser les moyens pacifiques d'accès au pouvoir, en adoptant une architecture africaine de la gouvernance, a affirmé dimanche le président du Conseil Constitutionnel (CC), Mourad Medelci.
L'architecture africaine de la gouvernance a permis la réalisation d'une "progression remarquable" dans la stabilité politique que connaissent les pays du continent africain, car l'élection "demeure le moyen privilégié pour l'expression de la volonté populaire et la meilleure méthode pour garantir l'alternance au pouvoir", a indiqué M. Medelci lors de la réunion des groupes de travail sur
"Le constitutionnalisme et l'Etat de droit" et "les droits de l'homme et la justice transitionnelle" relevant de l'Union Africaine (UA).
L'architecture africaine de la gouvernance "prend en compte les caractéristiques du continent et respecte la souveraineté des Etats, au moment où ces Etats veillent à trouver le meilleur moyen pour réaliser le rapprochement et l'intégration africaine", a-t-il précisé.
A travers la concertation, les pays africains "ont désormais en partage les valeurs communes qui constituent les fondements de l'Etat de droit et de la gouvernance en Afrique, en vue de répondre aux aspirations des peuples et de prendre en charge les besoins du citoyen en matière de services publics", a-t-il estimé.
L'édification de l'Etat de droit et de la démocratie est aujourd'hui "une condition sine qua non pour le développement de notre continent", a-t-il souligné, la qualifiant de "défi" que l'UA relève à travers ses organes, ses instances spécialisées et les mécanismes mis en place à cet effet.
Concernant la rencontre, M. Medelci a indiqué qu'elle constituera "une occasion pour mettre en exergue l'importance de l'architecture africaine de la gouvernance à l'instar des autres espaces de dialogue, de concertation et de coordination qui visent à concilier entre le travail et l'amélioration de la performance des institutions africaines".
Le principal objectif de la réunion d'Alger, la première du genre, est de "renforcer l'efficacité de l'assise juridique aux niveaux constitutionnel, régional et national" et que le processus de réflexion qui sera mis sur rails, à l'issue de cette rencontre, vise à améliorer le rendement des instruments de gouvernance dans les pays qui ont souscrit aux valeurs communes en renforçant la coordination entre les différents mécanismes mis en place.
Les valeurs partagées par les pays africains sur la démocratie et la gouvernance sont entérinées dans les différents engagements interafricains, notamment l'Acte constitutif de l'Union africaine, la charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples et la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Les groupes de travail réunis ont pour mission de trouver les meilleurs moyens de réaliser les objectifs de la plateforme africaine de gouvernance, se disant confiant et convaincu que les pays des organismes participants "disposent de la capacité et la pédagogie nécessaire pour proposer les meilleurs remèdes aux problèmes de l'Afrique".
Il a, enfin, salué "les progrès" enregistrés en matière du droit constitutionnel africain, rappelant la rencontre tenue par le Conseil constitutionnel en novembre 2014 sur ce thème.
Prennent part à cette rencontre une cinquantaine de représentants des organismes de l'Union africaine (UA) dont le comité des représentants permanents, la cour africaine des droits de l'Homme, le conseil de paix et de sécurité, le conseil économique et social, la commission du droit international, la commission consultative sur la corruption et le secrétariat du mécanisme d'évaluation par les pairs.
La rencontre est consacrée à la formation des structures des groupes de travail sur "le Constitutionalisme et l'Etat de droit" et "les droits de l'Homme et la justice transitionnelle", ainsi qu'à l'élaboration de leur plan d'action et perspectives.
La rencontre est consacrée à la formation des structures du groupe de travail sur "le Constitutionalisme et l'Etat de droit" et celui sur "les droits de l'Homme et la justice transitionnelle", ainsi qu'à l'élaboration de leur plan d'action et perspectives.
APS