Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a insisté jeudi, au cours de sa visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Constantine, sur la nécessité d'aller vers la biotechnologie considérée comme la thérapie du futur, pour être aux avant-postes dans le domaine de l'industrie pharmaceutique.
Lors de la pose de la première pierre d'une unité d'insuline et l'inspection d'un projet d'une unité d'industrie pharmaceutique du groupe Saïdal à la zone industrielle de Constantine, M. Sellal a appelé les responsables du groupe à varier la production et assurer au moins 30 pour cent de la production nationale.
Le Premier ministre a rappelé que l'Algérie dispose actuellement de 600 à 700 pharmacies publiques, estimant que l'Etat devra se consacrer à la production, et que le gestion de ces pharmacies devrait être confiée à des professionnels.
S'adressant aux responsables du groupe Saïdal, le Premier ministre a mis l'accent sur l'augmentation de la production, considérant que l’Algérie dispose de moyens humains qualifiés. Il a appelé à ce propos à aller, à moyen terme, vers l'exportation.
Il a félicité les responsables pour les efforts consentis visant à augmenter la production et le développement de l'industrie pharmaceutique, afin de rompre avec la dépendance des seuls revenus pétroliers.
M. Sellal a mis l'accent sur l'importance du partenariat avec les laboratoires étrangers, notamment les firmes plus avancées qui maîtrisent la haute technologie.
Pour leur part, les responsables du groupe Saïdal ont précisé que des pourparlers se poursuivent en ce sens avec les représentants de laboratoires américains et britanniques, de notoriété mondiale.
Le premier ministre a pu suivre à cette occasion, un exposé sur le programme d'investissement du groupe Saïdal d'un montant de 20,7 milliards de dinars, et qui prévoit 5 usines de médicaments génériques et deux usines de médicaments biotechnologiques.
Le projet revêt une très grande importance stratégique et devra élargir la production d'insuline du Groupe Saidal afin de répondre à la demande locale, diminuer les importations d’insuline, créer des emplois qualifiés et à moyen terme exporter les insulines vers d'autres pays africains, une fois la demande locale satisfaite.