L’éradication de l’habitat précaire dans la wilaya d'Alger, le programme d’aménagement de la capitale et les actions tendant à améliorer sa propreté sont parmi les aspects développés, lundi matin, par le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh lors de son passage dans l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Au sujet de la campagne d'éradication de l’habitat précaire, le wali d'Alger précise que les dernières opérations menées ont permis de reloger 27.000 familles sur un total des 72.000 recensées. Il rappelle à cet effet qu’un programme de 84.000 logements a été lancé spécialement pour mener cette entreprise à son terme. Il signale que les opérations d’élimination des bidonvilles, à l’intérieur et en périphérie de la ville, se poursuivent sans discontinuer.
Questionné sur le moment où cette opération parviendra à son terme, le wali d’Alger se refuse à fixer une échéance, précisant qu’elle est tributaire du rythme de réception des habitations en cours de construction.
Pour rappel, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé, à maintes reprises, que « l'éradication de l'habitat précaire à Alger sera achevée à la fin de l'année 2015 ou, au plus tard, au premier semestre 2016 ». « Alger sera la première capitale au Maghreb à être exempte des bidonvilles », avait-il lancé.
M. Zoukh en vient ensuite à accuser les bidonvilles de représenter un frein à la réalisation de divers projets d’intérêt public. Il en veut pour preuve le blocage du chantier de construction de la ligne ferroviaire Zéralda - Birtouta gelé un moment par la présence de constructions précaires sur son tracé.
Du devenir des espaces récupérés par suite de l’éradication de bidonvilles, le wali d’Alger répond laconique : « on ne touche encore à rien ».
Pour améliorer la propreté de la capitale l'invité annonce la prochaine réception de matériels de nettoiement et la formation en cours de cadres et de personnels spécialisés. Relevant l’échec du tri sélectif des déchets, il dit que celui-ci « n’a pas marché », pointant notamment du doigt « l’incivisme des Algériens », qui constitue le grand problème, déclare-t-il.
Du problème des incessants embouteillages dans nombre de communes d’Alger, le wali croit savoir qu’il trouvera tout naturellement une solution par une augmentation des prix des carburants et l’installation projetée de 500 « feux rouges ».
Durant l’émission, M. Zoukh annonce, par ailleurs, que le parc roulant de l’entreprise de transport urbain (ETUSA) va être renforcé au mois de novembre par une flotte de 400 bus, lesquels viendront s'ajouter aux 300 véhicules déjà en circulation.