Le déficit en matière de ciment sera résorbé en fin 2016

Le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) résorbera le déficit en cette matière estimé à plus de 4 millions de tonnes/an, avec l’entrée en production en fin 2016 de deux nouvelles extensions de cimenteries à Sétif et Chlef, a annoncé mercredi à Oran le responsable du groupe.

Ce déficit pourra être résorbé une fois les extensions réalisées dans les cimenteries d'Ain El Kébira à Sétif (plus de 2 millions tonnes/an) et de Chlef (2 millions tonnes/an), a indiqué à la presse M. Ahmed Souidi, Chef de division au sein de ce groupe public, lors d’une journée technique organisée dans le cadre du salon "Batiwest Algérie 2015". 

"Nous sommes aussi sur le point de signer un contrat avec un partenaire étranger pour l’extension des cimenteries de Zahana (Mascara) et de Beni Saf (Ain Témouchent).

Des projets en étude, qui pourront générer une capacité additionnelle de 3,5 millions de tonnes/an", a souligné M. Souidi.

Actuellement, le groupe composé de 23 filiales, totalise une production annuelle de 11,5 millions de tonnes avec un objectif de 15,5 millions de tonnes à fin 2016 et 18,5 millions en 2018.

Quant aux projets de nouvelles cimenteries, leur capacité totale de production sera de 3 millions de tonnes/an de ciment. Il s’agit de deux cimenteries de Sigus (Oum el Bouaghi) et de Béchar, qui entreront en production en novembre 2018. "Nous comptons sur une stratégie pour se mettre à l’international dès résorption du déficit actuel", a-t-il déclaré.

Pour les autres produits, GICA détient trois sociétés de production de granulats et de béton prêt à l’emploi (BPE).

Pour la première, le groupe a inscrit, dans son plan de développement, la réalisation de neuf (9) unités de concassage pour une capacité globale de sept (7) millions de tonnes de granulats/an. Six unités de concassage sont entrées en production entre 2011 et 2013 pour une capacité de 4,4 millions de tonnes/an à Mila, Khenchla, Batna, M’sila et Macara. Trois autres projets sont en phase de maturation pour une production de 2,6 millions de tonnes/an à Oum el Bouaghi, Laghouat et Tiaret, a-t-on indiqué lors d’une présentation du groupe.

Pour le BPE, 16 stations ont été inscrites en 2014 pour réalisation pour dont 13 fixes et 3 mobiles pour une capacité annuelle de près de 3,5 millions de mètres cubes.

Le plan d’investissement du groupe renferme, selon les explications fournies lors de cette journée, des investissements de protection de l’environnement (installation de dépoussiérage, remise en état des carrières, ...) et de réduction des consommations énergétiques.

Pour ce qui est des rejets de poussières, des installations technologiques de filtrage sont mises en place au niveau de 11 cimenteries sur les 12 appartenant au groupe, a-t-on ajouté.

Production prochaine de ciment pétrolier au profit de Sonatarch  

Le groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) produira prochainement, au profit de Sonatrach, le ciment pétrolier utilisé dans les forages, jusque-là importé, a affirmé, Ahmed Souidi, chef de division au sein du GICA

"La production du ciment pétrolier émane de notre volonté à diversifier nos produits. C’est une application très spécifique utilisée dans les forages de pétrole par Sonatrach, mais importé", a-t-il souligné.

Selon le responsable, ce groupe public avait négocié avec Sonatrach et réalisé les essais industriels. "Il nous reste à les faire homologuer par les bureaux de Sonatarch sous la norme américaine API (American Petroleum Institute)", a-t-il déclaré. Après homologation, la production locale de ciment pétrolier pourra alors commencer.

Actuellement, les besoins sont estimés à 100.000 tonnes/an, a-t-on indiqué de même source. Cette opération de production de ciment pétrolier pourra économiser au pays quelque 9 millions d’euros par an, soit le montant global de l’importation.

 

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