Les prix du pétrole à la hausse en Asie et en progression en Europe

Les prix du pétrole s'affichaient en hausse en Asie vendredi, après des déclarations du ministre nigérian du Pétrole annonçant une prochaine réunion des producteurs de brut en Russie. Une légère progression est aussi enregistrée en Europe qui propulse le baril à osciller autour de 37,40 $.

Les cours ont perdu plus de 60% depuis juin 2014, quand le baril se négociait à 100 dollars, et ce en raison d'une offre largement excédentaire, que ne parviennent plus à absorber des économies -notamment chinoise- en plein ralentissement.

Jeudi, le ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu a indiqué selon l'agence Bloomberg qu'une réunion interviendrait le 20 mars et prédit "un mouvement spectaculaire des prix".

Dans les échanges électroniques en Asie, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril prenait 24 cents à 34,81 dollars vers 04H00 GMT.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne du brut, pour livraison en mai, gagnait 11 cents 37,18 dollars.

Les deux contrats ont pris environ deux dollars depuis la semaine dernière, en raison des espoirs d'une réduction de la production.

"Si les grands producteurs comme l'Arabie saoudite, l'Iran, l'Irak acceptent de geler la production, cela pourrait aider. Mais les fondamentaux du marché restent globalement inchangés", a déclaré Bernard Aw, d'IG Markets Singapour.

Le marché a été relancé ces derniers temps par un accord sur un gel de l'offre entre l'Arabie saoudite, meneur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et Moscou, qui lui est extérieur, même si les marchés espèrent surtout une vraie baisse de la production. 

Les cours bénéficient également du fait que le ministère américain de l'Energie (DoE) ait annoncé que la production avait reculé pour la sixième semaine consécutive, se rapprochant par le haut du seuil des neuf millions de barils par jour (bj).

            Légère progression en cours d'échanges européens

Les prix du pétrole progressaient légèrement vendredi en cours d'échanges européens, soutenus par des espoirs de voir les grands producteurs parvenir à un accord global pour stabiliser les prix.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 37,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 9 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait également 9 cents à 34,66 dollars.

Les cours du brent et du WTI, qui ont connu jeudi une séance particulièrement volatile en changeant plusieurs fois de direction au cours de la journée, semblaient de nouveau hésiter sur la marche à suivre vendredi.

Le WTI a même atteint jeudi un nouveau plus haut en près de deux mois, à 35,32 dollars, tandis que le Brent est de nouveau monté vendredi à 37,40 dollars, un maximum depuis le 5 janvier déjà atteint mercredi.

          Probable réunion OPEP-Russie le 20 mars

Aussi, même si les fondamentaux de l'offre et de la demande montrent pour l'heure peu de signes d'amélioration, la bonne résistance des prix s'explique notamment par "des espoirs déplacés d'un gel de la production", notaient un d'autres analystes.

Les investisseurs ont en effet pu trouver de quoi alimenter leur optimisme dans les déclarations jeudi du ministre nigérian du Pétrole Emmanuel Ibe Kachikwu, qui a indiqué que "dans le cadre de mesures pour stabiliser les prix du pétrole, certains membres de l'Opep avaient prévu de se réunir avec la Russie le 20 mars à Moscou", selon un communiqué de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), la compagnie pétrolière nationale du Nigeria.

APS 

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