La transition énergétique, contrairement à ce que l'on peut croire, nous y sommes déjà ! C'est ce qu'a affirmé ce matin M. Rachedi Menadi, directeur de la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique au ministère de l'Energie, invité de la rédaction de chaine 3 de la radio Algérienne.
"Cela veut que le model de consommation de l'énergie change par rapport, d'abord à la production de l'électricité qui est le premier service énergétique mondial par excellence, produit par des énergies renouvelables".
Il précise que concernant le Programme national de développement des énergies renouvelables (ER), l'objectif est de ramener un taux de production d'énergie issues des ER à 30% d'ici 2030.
"Cela dépendra de la capacité industrielle et de l’intégration nationale qu’on devrait mettre en place", dit-il, ajoutant que le ministère est «entrain d’engager une nouvelle dynamique pour lancer de grandes capacités, mais avec une exigence qui devient partie intégrante de la stratégie, c’est l’exigence industrielle».
«Une décision de réaliser la composante énergétique est prise. Des discussions sont menés le ministère de l’Energie et le celui de l’Industrie », a-t-il ajouté.
Rachedi Menadi précisera qu’une stratégie d’intégration nationale, avec des objectifs précis, a été élaborée. C'est-à-dire que ce programme sera réalisé avec ses grandes capacités afin d’attirer les investisseurs potentiels comme partenaires. « On ne peut pas attirer les investisseurs avec des centrales de 40 et 50 mégawats. Pour les toucher, il faut dépasser les 1000 et 2000 mégawats», a-t-il ajouté.
Un appel à investisseurs pour la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables (PNER) « sera lancé avant la fin de l’année en cours », affirme Rachedi Menadi.
Le PNER, adopté par un Conseil des ministres en mai 2015, prévoit une production, d'ici à 2030, de 22.000 MW d'électricité de sources renouvelables, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter. Ce qui devra correspondre à 27% de la production globale d'électricité d'ici à 2030 et au double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité.