Le président de la Société algérienne de Pédiatrie, le professeur Adellatif Bensenouci a mis en garde jeudi à Alger contre la prescription abusive des antibiotiques aux enfants.
Dans une déclaration à l'APS en marge du 37e congrès national de pédiatrie le Pr. Bensenouci a déploré le "recours abusif des médecins aux antibiotiques pour le traitement de certaines maladies infectieuses, notamment les maladies respiratoires".
La prescription abusive des antibiotiques "impacte négativement la santé de l'enfant qui devient de plus en plus vulnérable aux virus", qui sont à leur tour de plus en plus résistants aux antibiotiques, a-t-il expliqué.
"90% des infections rhinopharyngites chez l'enfant et l'adulte guérissent naturellement après quatre à cinq jours", a-t-il ajouté.
"La prescription abusive des antibiotiques n'est pas le propre de l'Algérie, mais un phénomène universel, ce qui a contraint l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à tirer la sonnette d'alarme, d'autant plus qu'aucun médicament efficace contre les bactéries et virus n'a été trouvé à ce jour", a fait savoir le spécialiste.
Le 37e congrès de pédiatrie dont les travaux se poursuivent jusqu'à vendredi porte également sur les troubles du rythme chez l'enfant, a ajouté le Pr. Bensenouci qui a relevé la difficulté pour certains médecins de prendre en charge les malades souffrant de cette pathologie.
Il a ajouté dans ce sens que des orientations seront données lors de cette rencontre scientifique pour aider les médecins dans la prise en charge cette maladie.
La rencontre portera en outre sur les maladies néphrologiques chez l'enfant, a fait savoir le spécialiste, également chef de service de pédiatrie au CHU Hassani Issad (Beni Messous).
D'autres pathologies figureront à l'ordre du jour de cette rencontre notamment le diabète type 1 traité à l'insuline, a indiqué le Pr. Bensenouci qui a souligné une prolifération du diabète type 2 chez l'enfant en raison de l'obésité.
A ce propos, il a mis en garde contre le mode alimentaire des enfants ces dernières années et le manque d'activités physiques. APS