C’est un syndicaliste remonté que l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu, dimanche pour s’exprimer sur les conditions de relance de l’économie.
Pour Amar Takjout, secrétaire général de la Fédération des textiles et des cuirs de l’UGTA la situation des entreprises publiques est loin d’être «réjouissante», alors que l’Etat a mis en place plusieurs mécanismes constitués de programmes d’investissements et de formation, d’arsenaux juridiques et de moyens financiers, pour relancer la machine économique du pays.
Mais, s’interroge-t-il, a-t-il été dressé un bilan pour connaitre la traduction de tous ces efforts sur le terrain, s’agissant autant des plans de relance que des managers chargés de les piloter, dont il se demande s’ils sont à mêmes d’entreprendre avec succès ce qui est attendu d’eux.
Insistant sur la nécessité de tirer un bilan du programme de relance, M. Takjout estime, d’autre part, primordial d’instituer un « dialogue social » au sein des entreprises pour expliquer aux travailleurs qu’ils sont la composante essentielle de réussite de cette relance économique.
Il se demande, par ailleurs, si des moyens ont été dégages pour développer les petites et moyennes entreprises qui, compte tenu de leur faible nombre, constituent considère-t-il, le « parent pauvre » de la relance attendue.
Le SG de la Fédération des textiles et des cuirs s'inquiète qu’à un moment où le pays est à la veille d’élections législatives, le débat politique qui y est lié semble se désintéresser des questions économiques, laissant au politique le rôle de légiférer, seul, sur ces dernières.
Notant les points d’insuffisance pour faire démarrer la machine économique, l’invité les impute à la contrainte de l’administration. « Il faut, appuie-il, laisser l’entreprise publique prendre des initiatives et, en outre, organiser celle à caractère privé.
Le représentant de l’UGTA estime, en outre, inconcevable que les entreprises, quelque soit leur statut, ne soient pas encore identifiées « ni identifiables », parce que leur adhésion à la Chambre de commerce est quasiment nulle « une anarchie », ajoute-t-il. Il observe, aussi, que celles-ci ne sont pas organisées en unions professionnelles sectorielles. « Nous sommes, ajoute-t-il encore, le seul pays à ne pas disposer d’une cartographie de son tissu économique ».
M. Taknout s’en prend, ensuite, aux organisations patronales, « des noms de personnes, agissant, plus, pour des intérêts personnels », que pour l’intérêt économique du pays.
Résumant ses divers propos, il appelle que « d’autorité », les entreprises adhèrent à la Chambre de commerce, qu’elles soient identifiées et organisées en unions professionnelles que soit créé, en amont, un Plan d’aide à la création de petites et moyennes entreprises, dont il chiffre de nombre à 2 millions d'entités.