Les travaux du Sommet de Kampala (Ouganda) sur les réfugiés et auquel prend part le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, en sa qualité de Représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ont débuté jeudi avec la visite de certains centres d’accueil, qui sera suivie par des ateliers dédiés à la problématique des réfugiés et migrants sur le continent africain, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Organisé conjointement par le président ougandais, Yoweri Museveni, et le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, ce Sommet "est l’occasion de traduire les engagements de la Déclaration de New York sur les refugiés, adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre 2016, en actions concrètes en faveur des réfugiés et des migrants, et de promouvoir le modèle ougandais en matière d’accueil des refugiés, conformément aux dispositions de ladite déclaration", précise la même source.
Ce Sommet qui regroupe prés de 500 participants représentant des gouvernements, des institutions financières régionales et internationales, des organisations régionales et internationales, des ONG et du secteur privé, "se tient dans un contexte marqué par des mouvements massifs de refugiés et de migrants, provoqués par les multiples foyers de crises et de conflits qui affectent plusieurs régions d’Afrique".
Le Sommet de Solidarité sur les réfugiés "est destiné à recueillir les annonces de contributions devant permettre le renouvellement du soutien financier de la communauté internationale à l’approche holistique, qualifiée de modèle, adoptée par l’Ouganda et ses communautés d’accueil dans le cadre de la gestion des flux importants de réfugiés que reçoit ce pays, le premier en Afrique et le deuxième dans le monde après la Turquie".
L’Ouganda, qui a organisé en 2009, un Sommet spécial de l’Union africaine sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées en Afrique, "avait bénéficié d'un don de l'Algérie de 600 000 USD dans le cadre de l’organisation de ce Sommet qui a été un succès", souligne le communiqué, rappelant que "le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait, en signe de solidarité, pris part à ce Sommet qui s’était tenu quelques jours après l’attentat qui avait frappé Kampala".
L’Algérie, qui figure parmi les pays africains accueillant des réfugiés, porte un intérêt certain à la prise en charge, au niveau régional et international, de toutes les dimensions de la problématique des réfugiés et des migrants.
En effet, l’Algérie accueille sur son sol, depuis 1975 les réfugiés sahraouis contraints à l’exil et attendant d’exercer librement leur droit à l’autodétermination pour leur permettre de retourner dans leur pays d’origine.
L’Algérie accueille, également, des dizaines de milliers de réfugiés provenant de pays d’Afrique subsaharienne, fuyant l’instabilité ou les conditions socioéconomiques difficiles de leur pays d’origine.