La veille ville d'El Khalil et El Haram El Ibrahimi, de la Cisjordanie occupée, ont été inscrits ce vendredi sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco en tant que site «d'une valeur universelle exceptionnelle en danger».
L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a déclaré la vieille ville d'El Khalil, «zone protégée» du patrimoine mondial en tant que site «d'une valeur universelle exceptionnelle en danger», lors d'un vote qualifié de succès par les Palestiniens qui ont souligné que ce nouvel acquis vient confirmer l'identité palestinienne de la ville sainte et historique.
L'Unesco a inscrit la vieille ville sur deux listes : celle du patrimoine mondial, et celle du patrimoine en péril.
El Khalil est l'une des plus vieilles villes du monde, vieille de plus de 6 000 ans, qui se situe dans le sud de la Cisjordanie occupée par Israël. La ville a été également conquise par les Romains, les croisés, les Mamelouks et les Britanniques.
C'est de nos jours la ville la plus peuplée de Cisjordanie avec plus de 200.000 habitants palestiniens et quelque centaines de colons israéliens. C'est à El Khalil que se trouve El Haram el Ibrahimi, du Prophète Ibrahim al Khalil. C'est dans ce lieu de culte qu'un colon israélien a massacré 29 fidèles musulmans en prière.
La ville est le quatrième lieu saint de l'islam après la Mecque, la Medina mounaouara, et El Qods. C'est une ville sainte pour les trois religions monothéistes.
Al Khalil a été occupée par l'occupant israélien comme toute la Cisjordanie 1967. Cette occupation n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. Une partie des rues de cette enclave est interdite d'accès aux Palestiniens.
Cette colonisation de mêmes que toutes les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens, sont considérées comme illégales par la communauté internationale.
La question de l'inscription d'El Khalil sur la liste du patrimoine mondial, proposée par les Palestiniens a été l'enjeu d'un conflit acerbe avec les Israéliens.
Les Palestiniens déplorent le fait que le site est menacé en raison d'une montée «alarmante» d'actes de vandalisme contre des propriétés palestiniennes dans la vieille ville, perpétrés par les colons israéliens.
En mai dernier, l'occupant israélien avait rejeté une résolution de l'Unesco sur le statut d'El Qods occupée le présentant comme «puissance occupante», avant d'empêcher récemment des chercheurs de cette organisation d'effectuer une visite à El Khalil.
L'Autorité palestinienne a qualifié le vote de l'Unesco sur El Khalil de «succès dans la bataille diplomatique menée par les Palestiniens sur tous les fronts face aux pressions israéliennes et américaines».
APS