La Russie est prête à agir en tant que médiateur impartial" dans le processus de règlement du conflit israélo-palestinien, selon le représentant permanent adjoint de la Russie auprès des Nations Unies, Vladimir Safronkov, cité mardi par l'agence TASS.
Lors d'une reunion du Conseil de sécurité de l'ONU dans la foulée du véto opposé par les Etats-Unis à une résolution du Conseil de sécurité rejetant la décision du président Trump sur al-Qods occupé, le diplomate russe a réitéré la "disposition de la Russie à organiser une réunion entre dirigeants palestiniens et israéliens".
"Nous sommes prêts à être des médiateurs impartiaux. La Russie entretient des relations de confiance et amicales avec toutes les nations du Moyen-Orient : les Israéliens, les Palestiniens et les Arabes. Nos liens ne sont pas entachés par l'héritage négatif du passé", a t-il souligné.
Lundi, le Conseil de sécurité a fait passer au vote un projet de résolution, présenté par l’Egypte au nom des pays arabes, rejetant la décision unilatérale du président Trump qui est contraire à la légitimité internationale. Le texte a recueilli 14 voix pour et une contre, celle des Etats-Unis.
La présidence palestinienne a jugé "inacceptable" le veto américain qui "menace la stabilité de la communauté internationale par l'absence de respect qu'il révèle", a indiqué Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas.
Le président palestinien Mahmoud Abbas avait déclaré dans la journée (ndlr, avant le vote) qu'il faudrait être "fou" pour laisser les Etats-Unis jouer à nouveau les médiateurs de paix, et a promis de reprendre l'effort pour la reconnaissance à part entière d'un Etat de Palestine par l'ONU. M.
Abbas prenait la parole à Ramallah devant de hauts responsables palestiniens réunis pour la première fois depuis l'annonce, le 6 décembre par le président américain Donald Trump de la reconnaissance d'El-Qods occupée comme capitale d'Israël.
S'exprimant sur l'attitude de Washington, le président palestinien avait indiqué que "quiconque permet aux Etats-Unis de revenir dans le rôle de partenaire ou de médiateur du processus de paix est un fou". Depuis le 6 décembre, M. Abbas refuse tout contact avec l'administration Trump.