Après une réduction significative du déficit de la balance commerciale, en 2017 et quelque 500 milliards de dinars de liquidités mobilisés, le gouvernement semble appréhender les années à venir avec sérénité si l’on se fie aux propos, émis dimanche, par le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya.
S’exprimant à la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci affirme que la situation financière du pays est appréhendée positivement pour 2018, ajoutant que le déficit de la balance commerciale a été réduit de manière significative en 2017.
M. Raouya indique, par ailleurs, que le taux d’inflation pour la nouvelle année de 2018 a, selon les prévisions, été fixé à 5,5% et que le taux du niveau de croissance devrait se situer à 4%.
Il rappelle, en outre, que la nouvelle loi de Finances a inclu une « assez forte augmentation » du budget d’équipement par rapport à celui du fonctionnement, en « légère baisse ». Une mesure, selon lui, qui devrait permettre d’augmenter les investissements dans les infrastructures de base et, dans les « deux à trois prochaines années », obtenir un taux de croissance « encore plus élevé et un déficit moindre ».
Quand on lui fait observer un ralentissement du niveau de croissance économique, en dépit de mesures d’incitation à l’investissement, M. Raouya explique que celui-ci est le résultat de la baisse « drastique » des recettes pétrolières, lesquelles, dit-il, ont contraint l’Etat à geler l’ensemble des budgets d’équipement.
Mais, reprend-t-il, après l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, il a été décidé de faire assurer le financement du budget d’équipement par la Banque d’Algérie afin de permettre à l’économie nationale de rebondir.
Il explique qu'il s’agit là de réformes structurelles, à court et moyen termes, appelées à être progressivement mises en œuvre tout au long des années s’étalant de 2018 à 2020.
Commentant ce type de financement, le ministre répond que c’était là l’option la plus difficile à prendre, afin de ne pas avoir recours aux financements extérieurs, à charge, néanmoins, ajoute-t-il, de l’encadrer rigoureusement « pour ne pas aller vers l’inflation ».