Le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Mohamed Mebarki a exposé, lundi à Alger, les grandes lignes du projet de loi relatif à l’apprentissage, qui sera présenté mardi devant l’Assemblée Populaire nationale (APN).
S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mebarki a déclaré que ce type de formation permettra d’adapter le système de formation professionnelle aux besoins de l’économie nationale.
Assurant que « ce mode de formation est aux normes puisqu’il est utilisé par les pays développés, notamment en France, en Allemagne et en Suisse »; le minsitre précise que « 80 % de cette formation se déroule au sein d’une entreprise économique ou chez un artisant. les 20 % restants sont sont effectués dans les établissements de la formation professionnelle ».
Outre son aspect pratique, le mode de formation par apprentissage a d'autres avantages, affirme M. Mebarki qui souligne que « les personnes formées par apprentissage trouvent facilement du travail et sont souvent retenus dans les entreprises économiques où elles effectuent leurs stages pratiques ». « C’est pour cela que nous accordons une importance particulière à l'apprentissage en tant que meilleur moyen pour faciliter l'intégration dans le monde du travail », déclare-t-il.
L’apprentissage relève aussi de la responsabilité de l’entreprise, ajoute le ministre, qui explique que « chaque société doit prendre un nombre d’apprentis, en fonction de sa taille ». « C'est une obligation de la loi », rappelle M. Mebarki.
Les entreprises qui contreviennent à cette obligation légale, précise le ministre, sont soumises à une taxe d’apprentissage de 1% de leur masse salariale, qu'elles doivent verser au Fonds National de Développement de l'Apprentissage et de la Formation Continue (FNAC).
En raison d'un blocage juridique, l'argent du FNAC, créé en 2000, est resté inutilisé jusqu’au début de l’année 2017, signale le ministre qui annonce la levée de ce blocage grâce à une disposition introduite dans la loi de finances 2016. « Désormais, on peut prendre en charge un certain nombre de fonctions et d’activités dans le cadre du FNAC », s’est-il réjoui, en avouant que le FNAC est bien doté financièrement vu que les taxes se sont accumulées depuis des années.Toutefois, le ministre s'est gardé de révéler les montants accumulés.
Lors de son intervention, M. Mebarki a annoncé que sur un nombre de 400.000 élèves qui quittent le système éducatif, notamment au stade du secondaire, son secteur en récupère 200.000. « La moitié de ce nombre a déjà rejoint la formation professionnelle lors de la première session d'inscription, les 100.000 autres le feront au cours de la seconde session », a fait savoir le ministre.
M. Mebarki a, d'autre part, attesté que son département prend en charge pratiquement toutes les spécialités dont a besoin le secteur économique.
Il a assuré que son secteur, qui compte actuellement 700.000 inscrits, a les capacités et est prêt à répondre à toute la demande en matière de formation et d'enseignement professionnels grâce à son réseau constitué de «1.250 établissements de formation répartis au niveau national ».