La célébration du 62ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) intervient cette année dans un contexte marqué par la poursuite des efforts de l'Etat pour préserver les acquis socio-économiques des travailleurs, notamment en période de crise financière qui secoue l'Algérie depuis fin 2013 suite à la chute des prix des hydrocarbures.
Cette célébration intervient au moment où la Centrale syndicale s'est imposée comme un acteur incontournable dans la vie de l'entreprise nationale, mais aussi en tant que partenaire du dialogue social qui réunit de façon régulière le Gouvernement, les organisations patronales et l'UGTA dans le cadre de la Tripartite.
Elle coïncide également avec la persistance des mouvements de grève, notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé où une contestation sociale est toujours en cours avec la formulation de diverses revendications socioprofessionnelles.
L'UGTA avait signé, au mois de décembre dernier, avec le Gouvernement et le Patronat, la Charte sur le Partenariat sociétaire visant «la relance et la diversification de l’économie nationale» dans une démarche consistant «à mobiliser des ressources financières pour la réalisation de projets d'infrastructures publiques, provenant d'opérateurs privés ou publics, algériens principalement, qui bénéficieront des revenus générés par l'exploitation de ces infrastructures».
Il y a quelques années, le gouvernement, l'UGTA et le Patronat avaient signé en février 2014, le Pacte national économique et social de croissance avec comme objectifs notamment l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, la protection sociale et l'amélioration du pouvoir d'achat.
La célébration officielle de cette année prévue dans la ville d'Oran «sera consacrée à la femme syndicaliste et à la femme travailleuse», a indiqué à l'APS, le secrétaire national chargé des relations générales à l’UGTA, Ahmed Guetiche.
Le choix de ce thème «se veut une reconnaissance de l'apport, des efforts et des positions de la femme algérienne ainsi que du rôle important qu'elle avait joué dans trois moments essentiels de l'Algérie, à savoir la guerre de libération nationale, l'édification du pays et la lutte contre le terrorisme», a souligné le même responsable, pour qui la thématique traduit «un encouragement moral» pour la femme travailleuse et syndicaliste.
La même source a indiqué que la Centrale syndicale prévoit «la création d'un Comité national de la femme travailleuse» qui sera installé à l'occasion de cette célébration, annonçant l'option de l'UGTA d'«élargir la représentativité de la femme au sein de ses structures et organes».
Il est prévu à cet effet de retenir le principe d'un quota de deux femmes-candidates dans toutes les élections portant renouvellement des organes de l'UGTA, une option qui vise à élever la présence de la femme au sein des structures de l'organisation syndicale estimée actuellement à 11%, parmi les 2,4 millions travailleurs adhérents à la Centrale syndicale.
Il est à rappeler que dans son message adressé l'année passée à l'occasion du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et de la création de l'UGTA, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait mis en exergue la contribution des travailleurs algériens dans la lutte pour la libération du pays du joug colonial, son apport dans l’édification de la patrie au lendemain de l'Indépendance et son rôle dans la défense du pays durant la tragédie nationale.
La classe ouvrière «a été, durant la Révolution de novembre, une réserve de nationalistes et de Moudjahidine, et une source de sacrifices incommensurables signés par des dizaines de milliers de nos travailleurs à leur tête le martyr symbole Aissat Idir», avait indiqué le chef de l’Etat.
Le président Bouteflika a mis l’accent, par la même occasion, sur la contribution des travailleurs algériens à assurer une autonomie financière à la révolution du 1er novembre, relevant que «l’esprit nationaliste a été le moteur de la mobilisation des travailleurs du secteur des hydrocarbures lorsque l’Etat algérien a pris la décision de nationaliser cette richesse nationale».
Rappelant la résistance et le combat des travailleuses et des travailleurs durant la tragédie nationale pour que l’Algérie «demeure debout et que son économie prospère au milieu de la destruction», le chef de l’Etat avait noté que «la classe ouvrière a payé un lourd tribut de martyrs du devoir national dans les usines et les Administrations dont le seul tort était d’avoir voulu que l’Algérie reste debout».