Plus de 370 milles micro-entreprises créées depuis 1997, selon la directrice générale de l’ANSEJ

En 21 ans d’existence, l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ), qui a vu le jour en 1997, a contribué à la « création de 372.386 micro-entreprises dans les différents secteurs d’activités, au 31 décembre 2017 », a indiqué, mercredi à Alger, Samira Djaider, directrice générale de ce dispositif d’aide à la création d’activités par les jeunes.

La directrice de l’ANSEJ, qui était l’Invitée de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, a ajouté que « les diplômés de la formation professionnelle représentent 64% du total des micro-entreprises créées, les diplômés des universités 28%, et les femmes 17% ».

« Le taux de mortalité des micro-entreprises créées dans le cadre de l’ANSEJ est de 10% », selon Mme Djaider, soit un nombre, précise-t-elle, de « 21.193 dossiers de micro-entreprises qui ont cessé d’exister, indemnisés par le Fonds de Caution Mutuelle de Garantie Risques/Crédits Jeunes Promoteurs ».

Certes, « le taux de création des micro-entreprises reste encore faible », admet la directrice générale de l’ANSEJ, qui rappelle, toutefois, que l’esprit entrepreneurial chez les jeunes c’est quelque chose de nouveau. « Ce n’est que ces dernières années, explique-t-elle, qu’on voit les jeunes prendre conscience de la création d’activités, avant ils cherchaient beaucoup plus un emploi salarié ».

Mme Djaider a énuméré, également, les efforts entrepris par les différents  gouvernements pour améliorer le dispositif et le rendre plus attractif : « la première évaluation du dispositif réalisée en 2003, lors de la rencontre des walis, a permis une extension des activités et le relèvement du seuil de l’investissement de 4 à 10 millions de DA. En 2010, il y a eu la création, par décret, de comités au niveau local avec pour objectif de faire participer tous les acteurs locaux dans la création d’activités. Après 2011, il y a eu la bonification de 100% du taux d’intérêt inscrite dans la loi de finances de 2013. Aussi, la durée de remboursement des crédits bancaires, qui était de 5 ans avant 2011, a été porté à 8 ans dont 3 ans de différé ».

Encourager l’entrepreneuriat féminin

L’ambition de l’ANSEJ, fait savoir sa directrice générale, est de participer à l’effort national de création d’activités et d’emploi, en encourageant le maximum de jeunes diplômés des universités et de la formation professionnelle à s’engager dans l’aventure entrepreneurial.

C’est dans ce but qu’« on a créé 57 maisons de l’entrepreneuriat aux sein des universités pour justement rapprocher notre dispositif de la population ciblé », a souligné Mme Djaider, qui a déclaré, par ailleurs, sa détermination à encourager et à développer l’entrepreneuriat féminin. « Les filles représentent 80% des universitaires, c’est un potentiel qu’on doit travailler pour inciter toute cette jeunesse à la création d’activités », a-t-elle affirmé.

Secteurs prioritaires et facilitations

L’ANSEJ travaille, également, assure Mme Djaider, à orienter les projets vers les secteurs d’activités classés prioritaires par le gouvernement algérien, à savoir ceux de l’agriculture, du tourisme et de l’industrie, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des activités relevant du secteur de l’environnement, notamment les énergies renouvelables.

Même l’ANSEJ, signale Mme Djaider, investit dans les TIC pour faciliter l’accès au dispositif de création de micro-entreprise et simplifier les formalités d’inscription. « Aujourd’hui, les personnes intéressées peuvent s’informer et s’inscrire au dispositif de l’ANSEJ à travers son site internet, à partir de n’importe quelle commune d’Algérie », déclare-t-elle.

Enfin, l’invité de la rédaction de la radio Chaine 3, a souhaité, l’aide de tous pour la réalisation d’une cartographie des besoins et des activités économiques au niveau locale, pour mieux orienter ses décisions d’investissements.

L’ANSEJ, grâce à ses 51 antennes et 170 annexes, est présente dans toutes les communes d’Algérie.

 

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