Les troupes turques se préparent actuellement à frapper de nouvelles cibles en dehors des frontières, a annoncé lundi le président Recep Tayyip Erdogan.
Ce communiqué survient au lendemain d'une visite du président turc auprès de soldats sur un poste avancé dans la province turque de Hatay à la frontière de la Syrie.
"Vous pourriez entendre parler de nouvelles cibles prochainement", a dit M. Erdogan à l'occasion d'une cérémonie d'ouverture à Istanbul.
Après la prise de contrôle le mois dernier du district d'Afrin dans le nord-ouest de la Syrie par les troupes turques et les rebelles syriens alliés, à l'issue d'une campagne de deux mois, le dirigeant turc a menacé d'étendre ses opérations militaires contre d'autres régions contrôlées par les Kurdes dans le nord de la Syrie et dans le nord de l'Irak.
La Turquie avait lancé, le 20 janvier dernier, l'opération Rameau d'olivier ciblant Afrin dans le but de débarrasser sa région frontalière des milices kurdes, connues sous le nom d'Unités de protection du peuple (YPG), considérées par Ankara comme un groupe terroriste.
Les terroristes pourraient fuir vers Afrin et Sinjar dans le nord de l'Irak, mais elles ne peuvent pas se cacher des forces turques, a déclaré M. Erdogan.
Ankara a invité le gouvernement irakien à agir contre les combattants du mouvement illégal Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région de Sinjar, a-t-il dit.
"Si vous pouvez vous occupez d'eux, faites-le, sinon nous viendrons à Sinjar pour nous en occuper", a-t-il ajouté.
Ankara considère les milices YPG comme une branche syrienne du PKK, un groupe en lutte contre l'État turc depuis plus de trente ans.