Les associations espagnoles amies avec le peuple sahraoui réunies durant cette fin de semaine en Ségovie (Espagne), en assemblée générale, ont réaffirmé leur engagement et attachement à la décolonisation du Sahara occidental qui ne "peut aboutir que par la tenue d’un référendum d’autodétermination devant assurer l’expression libre et authentique de la volonté du peuple sahraoui".
Ce référendum d’autodétermination, a indiqué la résolution finale de cette assemblée générale, viendra en application des décisions pertinentes de l’Union africaine (UA) et les résolutions des Nations unies.
Les associations espagnoles réunies sous la coupe de la coordination espagnole de solidarité avec le peuple sahraoui a, en outre, exigé de l’Etat espagnol d"'assumer sa responsabilité historique, politique et juridique" en tant que puissance administrante du territoire sahraoui et membre du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
"L’Espagne doit adopter une attitude honnête et active afin de mettre fin au processus de décolonisation du peuple sahraoui", ont souligné les participants à cette Assemblée.
Les associations espagnoles ont, par ailleurs, demandé l’élargissement des compétences de la mission des Nations unies pour le référendum du Sahara occidental (MINURSO) à "la surveillance des droits de l’homme, le déminage et la destruction du +mur de la honte+ construit par le Maroc afin de renforcer l’occupation et séparer le territoire et les familles sahraouies".
L’Assemblée générale du mouvement espagnol solidaire avec le Sahara occidental a également exigé le respect total de l’arrêt de la Cour de justice de l’union européenne du 16 décembre 2016 qui a conclu que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc et que ce dernier n’a aucune souveraineté sur ce territoire.
Les délégués ont également exigé l’exécution de la dernière décision de la CJUE publié le 27 février, qui a clairement conclu que l’accord de pèche entre l’UE et le Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental ni aux eaux y adjacentes.
"L’Union européenne doit prendre toutes les mesures législatives, administratives ou autres nécessaires pour éviter les activités économiques et commerciales qui portent atteinte aux intérêts du peuple sahraoui et négocier pour cela avec son représentant unique et légitime, le front Polisario", a-t-on rappelé.
L’assemblée générale des associations espagnoles solidaires avec le peuple sahraoui a également lancé un appel au gouvernement espagnol, aux communautés autonomes, aux Conseils provinciaux et locaux pour "augmenter l’aide à la coopération et à l’action humanitaire pour les réfugies sahraouis", demandant, par ailleurs, à l’Etat espagnol "la reconnaissance effective du Polisario, en tant que représentant unique et légitime du peuple sahraoui".
L’assemblée a, par ailleurs, exprimé sa "tristesse et chagrin" suite au décès d’Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, avant de faire part de sa "grande préoccupation pour la grave détérioration de l’état de santé des prisonniers politiques sahraouis après plus de 30 jours de grève de la faim".
Les associations ont enfin montré leur indignation face au mépris des droits de l’homme affiché par les autorités d’occupation marocaines en demandant notamment à la Mission de l'Onu pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) et à l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Horst Kohler, d’assurer "le strict respect du droit international concernant le traitement des prisonniers et le respect des droits de l’homme". APS