Conséquence logique des traumatismes que subissent les pays du Sud, parfois sous l'impulsion même des pays occidentaux, l'Europe se retrouve aujourd'hui confrontée à un flux migratoire sans précédent de son l'histroire, à telle enseigne que cette crise menace sérieusement la cohésion, voire l'existence même, de l'Union tant ses dirigeants se montrent peu enclins à la solidarité.
L'on se pose aujourd'hui légitimement la question : comment l'Europe n'a-t-elle pas pu prévoir les conséquences de sa politique, notamment celle du va-t-en guerre ?
Par Yasmina Ferchouch
Lors du sommet qui a regroupé les dirigeants de l'UE à Bruxelles les 28 et 29 juin, et après une nuit d'intenses tractations pour le moins tendues, les 28 dirigeants de l’UE sont parvenus difficilement au petit matin à un accord en six points à commencer par le renforcement des frontières extérieures de l'Union. L’UE a cédé ainsi à la volonté de Malte et de l’Italie de ne plus secourir les réfugiés en mer.
Par le renforcement de ses frontières extérieures, une mesure déjà établie puisque depuis 2015, les entrées illégales avaient déjà diminué de 95%. Ce sommet sort avec la décision de soutenir financièrement les frontières extérieures des pays en première ligne de front, à savoir l’Italie, la Grèce, l’Espagne et dans une moindre mesure Malte.
Faut-il rappeler la position de l'Algérie, clairement exprimée à ce sujet par le ministre des Affaires étrangères. Dans une interview accordée, mercredi dernier, à RFI (Radio France International), M. Abdelkader Messahel avait indiqué qu'il était « exclu que l’Algérie ouvre une quelconque zone de rétention ».
Plus de détails dans la correspondance de Habib Bensafi de Bruxelles pour la Radio algérienne