Si elle continue à maintenir son équilibre financier, assuré globalment par les cotisations des travailleurs, (un peu plus de mille milliard de dinars annuellement) la Caisse nationale de sécurité sociale n’en est pas moins à l’abri de difficultés susceptibles de mettre en danger sa viabilité.
Accueilli, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur général de la CNAS signale que l’un des sérieux problèmes à l’origine du déséquilibres du système de sécurité sociale est représenté par le nombre insuffisant de cotisants.
M. Tidjani Hassan Haddam explique qu’il n’existe actuellement que deux cotisants pour un retraité, enfermant notamment la Caisse nationale de retraite dans des difficultés de gestion et l’empêchant ainsi de pérenniser le versement des pensions à leurs ayants droit.
Il explique que c’est la CNAS qui, « au détriment de sa trésorerie » a, durant trois années, « aidé » la CNR à assurer le paiement de ces dernières. Il précise, de plus, que cette « aide » fournie en 2015, 2016 et 2017, s’est chiffrée en tout à 800 milliards de dinars.
Selon lui, l’une des causes du relatif équilibre financier de la CNAS résulte également du phénomène des travailleurs non déclarés par leurs employeurs au système de sécurité sociale, ainsi que de ceux activant dans l’informel, qu’il sera désormais plus aisé d’identifier, en raison notamment de leur non-possession d’une carte Chifa.