La législation nationale garantissait un riche arsenal juridique accordant une large protection à la frange des enfants en Algérie, a affirmé Mme Meriem Cherfi, lors d'une rencontre sur la question du renforcement de la coordination en matière de protection de l'enfant, tenue dimanche à Alger.
La Déléguée nationale de la promotion et de la protection de l'Enfance a rappelé la loi n 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfant, laquelle englobe les différents principes des droits de l'enfant et comporte plusieurs mécanismes devant protéger l'enfant des dangers, à l'instar de la création de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'Enfance (ONPPE) chargé de la coordination entre les différents secteurs, établissements et organes concernés par la protection de l'enfance afin de mettre en place un programme sur la promotion des droits de l'enfant, assurer leur suivie et les évaluer en vue d'intervenir sur le terrain pour remédier à certaines situations.
Elle a indiqué, à ce titre, que l'ONPPE s'attelait à la préparation de son rapport annuel sur la situation des droits de l'enfant qui sera appuyé par des recommandations nécessaires et soumis au président de la République avant la fin de l'année en cours, affirmant qu'il a été procédé à la mise en place de mécanismes de protection de l'enfance en danger et d'un système national informatisé sur la situation de l'enfance.
Mme Cherfi a rappelé, dans ce sillage, les mesures de dénonciation mises en place par l'ONPPE conformément à la loi, à l'instar du numéro vert (11-11) et le courrier électronique pour recevoir les signalements sur les cas d'atteinte aux droits de l'enfant, et l'installation d'une cellule comportant des experts en psychologie, en sociologie et en droit ainsi que des médecins veillant sur l'examen de ces signalements, leur orientation et l'accompagnement de chaque cas afin de la traiter.
La Déléguée nationale a mis l'accent sur l'importance de se concentrer sur une stratégie préventive chargée du domaine de l'enfance comportant des programmes de sensibilisation de la part de l'ensemble des acteurs concernés et ce afin de protéger cette franche des différents fléaux sociaux et toute forme de menaces notamment le kidnapping.
Dans son intervention sur l'enfant et la santé mentale, le chef de service de pédopsychiatrie de Chéraga, Pr. Abdelmadjid Tabti a souligné, de son côté, l'impératif de fournir des espaces au niveau des structures sanitaires spécialisés dans la prise en charge des enfants et des adolescents, en se concentrant sur le dépistage précoce de toutes forme de troubles mentaux chez la catégorie des enfants.
Il a mis l'accent pour les parents et les éducateurs sur l'impératif de communiquer en permanence avec les enfants et d'accorder une importance à leur comportement quotidien afin de pouvoir enregistrer chaque changement soudain pouvant révéler des problèmes de santé mentale.
A cette occasion, les participants ont présenté un résumé sur les amendements législatifs relatifs à la protection des droits de l'enfant et sur les efforts de certains secteurs dans le domaine de la protection des enfants délinquants et de l'accompagnement des enfants en danger.