Les Palestiniens vivant dans les territoires occupés et en Israël ont observé lundi une grève générale pour protester contre la dite loi israélienne de l'Etat-nation et son impact négatif sur l'existence de plusieurs millions de Palestiniens en Israël et dans les territoires occupés, rapportent des médias palestiniens.
La grève a touché tous les secteurs économiques et sociaux, les institutions privées et publiques ainsi que les transports publics, à l'exception du secteur de la santé pour conter une loi inhumaine, a indiqué l'agence palestinienne Wafa.
« C’est une loi qui institutionnalise une situation ancienne, celle d’un apartheid exercé à l’encontre des Palestiniens », a souligné Claude Léostic, de la plateforme française de soutien à la Palestine, au micro de la Radio Algértienne Chaine 3, dénonçant la fascisation de l’Etat israélien où seul l’hébreu est langue officielle alors que les habitants arabes sont privés de plusieurs droits. « Ils sont quasi exclus à tous les niveaux », déplore-t-elle encore disant qu'"ils ne sont plus rien"..
Les Palestiniens de la diaspora ont également répondu à ce mot d'ordre confirmant leur solidarité avec le peuple palestinien confronté au régime israélien d'occupation et de déni, a ajouté la même source.
Le mouvement palestinien Fatah a souligné qu'"aujourd'hui est le jour de colère face à des lois de l'occupation, en particulier la loi nationale raciste et le cri de protestation contre l'occupation de la décision de démolir le village de Khan Al Ahmar ", appelant la communauté internationale à intervenir pour mettre un terme aux pratiques racistes de l'occupation israélienne contre les Palestiniens.
Le mouvement de grève a paralysé toutes les villes palestiniennes et les commerçants palestiniens se trouvant en Israël, démontrant l'engagement des palestiniens à défendre la cause nationale, a souligné l'agence Wafa.
La vie s'est presque arrêtée dans ces régions avec la fermeture des magasins, le blocage du gouvernement et les institutions financières et la suspension des cours des écoles et des universités, a ajouté la même source.
Les palestiniens vivant en Israël, représentés par le Comité de suivi et les forces nationalistes et islamiques de Cisjordanie et de Ghaza, se sont unis pour soutenir l'appel à la grève générale afin de protester contre l'impact négatif de la dite loi raciste sur la vie, l'histoire, la culture et les traditions, ainsi que l'existence de plusieurs millions de Palestiniens en Israël et dans les territoires occupés.
Les autorités d'occupation israéliennes ont approuvé le 19 juillet dernier, la dite loi "l'Etat juif" qui a porté atteinte à la présence nationale, culturelle et humanitaire palestinienne.
La dite loi avait été adoptée par le Parlement israélien, malgré une forte opposition locale et internationale en raison de son contenu raciste évident, qui proclame qu'"Israël est la terre du peuple juif et de son Etat", ignorant totalement l'existence des palestiniens.
Appel pour placer Israël sur sa liste noire des pays qui "violent les droits des enfants"
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a adressé lundi une lettre au secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, pour lui demander d'ajouter Israël sur la liste noire des pays qui "violent les droits des enfants" dans son rapport annuel sur les enfants et les conflits armés.
Cette lettre, envoyée par le secrétaire général de l'OLP, Saeb Erekat, est arrivée deux jours après que les troupes israéliennes ont tué vendredi dernier deux enfants palestiniens à Ghaza.
Le haut responsable de l'OLP a accusé Israël de violer les droits des enfants, citant notamment des meurtres et des mutilations, des enlèvements, des attaques contre des écoles et des hôpitaux et un déni à l'accès humanitaire.
Le secrétaire général de l'OLP a également réitéré sa demande de protection internationale pour les civils palestiniens, ajoutant que plus de 350 enfants palestiniens étaient actuellement emprisonnés en Israël.