La Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) va tenter de décrocher sa 4e Coupe de la Confédération africaine, la première sous sa nouvelle formule, en donnant la réplique à la formation marocaine du Raja Casablanca, dans un derby Maghrébin prévu, ce samedi à 20h00, au stade de l'Amitié Général-Mathieu-Kérékou de Cotonou (Bénin).
19 ans après leur dernier sacre continental, glané en 2002 face aux Camerounais du Tonnerre de Yaoundé, les Lions du Djurdjura vont essayer d’accrocher une 7e étoile africaine à leurs maillots. Pour y arriver, le représentant algérien dans cette compétition doit se transcender et rependre présent face une équipe du Raja qui n’est plus à présenter.
À l’occasion de cette finale inédite, le champion du Maroc en titre va tenter de succéder à l’autre équipe marocaine du RS Berkane, détentrice du trophée et par la même remporter sa deuxième Coupe de la CAF, après celle glanée en 2018. Toutefois, et malgré le calibre de l’adversaire, les Jaune et Vert promettent de tout donner afin de ramener le trophée en Algérie.
Ce sera du 50/50
De l’avis de tous les observateurs, la JSK et le Raja partent à chances égales dans cette confrontation. Avant d’atteindre la grande finale, les deux protagonistes ont réussi un parcours presque sans faute. Algériens et Marocains ont survolé l’épreuve, avec seulement une seule défaite enregistrée, même si à la base le Raja a été reversé en Coupe de la CAF suite à son élimination en 16es de finale de la Ligue des champions.
L’un des grands artisans du retour de la JSK sur les devants de la scène africaine, l’entraîneur des Canaris, Denis Lavagne, partage cet avis et croit dur comme fer en les chances de ses protégés. "Nous allons donner le maximum pour les Algériens et essayer de ramener le trophée en Algérie. Le football n'est pas une science exacte. Nous avons autant de chances que le Raja de remporter cette finale, à nous d’exploiter à 100% nos qualités, ne pas avoir peur de l'enjeu et éviter d'être submergés par les émotions", a confié le technicien français avant le départ pour Cotonou.
"Sur un match, les chances sont égales, ce sera du 50/50. Je pense que nous avons les qualités défensives et offensives requises, à nous de les exploiter à bon escient", a-t-il ajouté, soulignant, au passage, qu'il se sent "optimiste et réaliste en même temps".
Tout le monde d’attaque
Côté effectif, Lavagne peut compter sur l’ensemble de ses joueurs. En effet, le dernier doute qui subsistait autour de la participation de l’attaquant Zakaria Boulahia s’est dissipé jeudi. Le double buteur face au Camerounais du Coton Sport, lors de la demi-finale retour, blessé au genou le 1e juillet dernier face à la JS Saoura, est finalement opérationnel.
L’avant-centre de 24 ans a pris part, hier soir, avec ses coéquipiers à la séance d’entraineur qui s’est déroulée au stade de Porto-Novo.
Pour sa part, Lassaâd Chabbi devra composer sans plusieurs joueurs clés. En effet, le coach tunisien a décidé de se priver des services du capitaine, Mohsine Metouali, ainsi que du défenseur libyen, Sanad El Warfali et de l’attaquant Noah Sadaoui. Quant à l’autre attaquant, Zakaria Habti, le staff médical des Verts poursuit ses efforts afin de le réhabiliter pour ce rendez-vous décisif.
5e confrontation entre les deux clubs
Samedi, la JS Kabylie et le Raja Casablanca vont se donner la réplique pour la 5e fois de leur histoire. La première des quatre confrontations, comptant pour les 8es de finale de la Ligue des Champions et marquée par la victoire des kabyles (3-1), a eu lieu un 23 avril 2006 au stade du 5 Juillet 1962 (Alger).
De son côté, la dernière empoignade entre ces deux équipes remonte au 10 janvier 2020, au stade du 1er Novembre 1954 (Tizi Ouzou), où les deux formations voisines se sont quittées sur un match nul (0-0), en phase de poules de la Champions League.
Entre ces deux matchs, le Raja est parvenu à damer le pion aux gars de la ville des genêts à deux reprises. Les Marocains ont pris leur revanche (1-0), le 30 avril 2006 au Complexe Sportif Mohamed V (Casablanca), avant de passer devant au registre des statistiques, en s’imposant sur le score de 2 buts à 0, le 27 décembre 2019, toujours à Casablanca.
Avec deux victoires, un nul et une défaite, le Raja part avec un petit ascendant, du moins, sur le plan comptable. Toutefois, cela reste des chiffres sur du papier, car un match n’est jamais gagné d’avance et que la JSK est bien déterminée à démentir les chiffres.
Stade de l'amitié de Cotonou, arène de cette finale
Cette grande finale aura pour arène le stade de l'amitié de Cotonou. Selon le directeur de l'enceinte sportive, Aristide Codjogan, « tout est fin prêt pour un bon déroulement de cette finale sur terrain neutre, c’est d’ailleurs une première dans l'histoire de la CAF ».
Cette structure sportive a été retapée à neuf. Après 32 mois de travaux, le stade est prêt pour accueillir les 12.000 spectateurs prévus. Pelouse, piste d'athlétisme, gradins, vestiaires, cabine de presse, projecteurs et même les toilettes ont été rénovées, assure le premier responsable du stade.
Victor Miguel de Freitas Gomes au sifflet
Concernant le volet arbitrage de cette finale, la Confédération africaine de football (CAF) a jeté son dévolu sur le Sud-africain Victor Miguel de Freitas Gomes. Cet arbitre de 38 ans a dirigé prêt de 250 matchs de haut niveau lors de prestigieuses compétitions comme les Coupes d'Afrique des nations (CAN) de 2015 et 2019, abritées respectivement par la Guinée-Equatoriale et l’Egypte, le Coupe d'Afrique des nations (U17), en 2017 au Gabon et la Coupe du monde (U17) de 2019 au Brésil.
Il a également officié en Ligue des Champions africaine et en Coupe de la CAF.
Le référée sud-africain sera assisté de son compatriote Zakhele Thusi et de Souru Phatsoane du Lesotho. Pour sa part, le Zambien Janny Sikazwe sera chargé de la VAR.
Pour ce nouveau rendez-vous avec l’histoire, la JSK est plus que déterminée à saisir cette chance et inscrire son nom sur le registre des vainqueurs de cette Coupe. Et en dépit de l’annulation du vol spécial devant transporter au moins 350 supporters des Canaris pour Cotonou (Bénin), les camarades de Bensayah pourront compter sur la présence de dizaine d’inconditionnels de la JSK venus des quatre coins du globe pour jouer leur rôle du 12ème homme.
Mohamed Kermia - Radio Algérie Multimédia