Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est entretenu, lundi à Alger, avec le président du Conseil des ministres de la République italienne, Guiseppe Conte.
L’entretien s’est déroulé en présence du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et du ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni.
M. Conte était arrivé à Alger dans la matinée pour une visite de travail et d'amitié en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international Houari-Boumediene par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des membres du gouvernement.
La visite en Algérie du Président du Conseil des ministres italien, Guiseppe Conte, s'inscrit dans le cadre de la promotion du dialogue politique de haut niveau entre les deux pays qui sont liés par le Traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, signé à Alger le 27 janvier 2003.
Les deux parties saisiront l'occasion de cette rencontre pour procéder à un échange sur les questions d'intérêt commun aux niveaux méditerranéen, maghrébin et du Sahel.
L'Algérie rapatriera tout migrant clandestin dont "la nationalité algérienne est établie"
L'Algérie rapatriera tout migrant clandestin dont la nationalité algérienne est établie, conformément aux normes et principes du Droit international, a affirmé Ahmed Ouyahia.
Intervenant lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le Premier ministre italien Guiseppe Conte, M. Ouyahia a déclaré que "l'Algérie récupérera ses enfants (en situation irrégulière en Italie) dont la nationalité algérienne est établie, conformément aux normes et principes du Droit international", précisant que "beaucoup de Maghrébins vont en Italie et se présentent comme étant Algériens".
Plus explicite, le Premier ministre a indiqué que "plus de 40.000 Algériens résident en Italie de façon légale et il y aurait moins de 900 en situations irrégulière".
"L'Algérie a signé des conventions datant de 25 ans, régissant le rapatriement d'Algériens catalogués +persona non grata+ dans d'autres pays.
Ces conventions exigent que le cas de résidence illégale soit avéré et la nationalité algérienne établie", a poursuivi M. Ouyahia précisant que dans ce cas de figue "l'Algérie se doit de récupérer ses enfants".
Le Premier ministre a fait état de cas de rapatriement hebdomadaires de 5 à 10 personnes depuis plusieurs pays.
Par ailleurs, M. Ouyahia a réaffirmé la position de l'Algérie "qui refuse d'abriter des camps de rétention de migrants clandestins", soulignant "l'impératif de tarir les sources de la migration illégale".