L’électricité, tout comme le gaz et l’eau sont 3 éléments nécessaires, voire vitaux, pour la vie au quotidien. On ne peut s’en passer de l’un pour le minimum d’aisance vital dans les ménages.
Au-delà du noir dans lequel elle nous plonge, la coupure systématique d’électricité pour retard de paiement de factures cause, on ne peut plus clair, d’énormes préjudices aux familles. Les citoyens s’estiment lésés de par l’intransigeance des services concernés qui ne lésinent pas devant la légitime application de l’ultimatum : « payer ou suspendre !».
En dehors des délais, que les aléas de tous les jours font largement défaut, le sursis accordé par les 15 jours de latence se trouve largement dépassé. Car, faut-il admettre, les factures n’arrivent toujours pas, pour une raison ou une autre, à leurs destinataires. Ces derniers sont sommés de payer sine die ou soumis au diktat de la coupure sans aucune forme d’indulgence ni formule report.
Le mal réside aussi dans le fait qu’un pan de la société parmi lequel nombreux sont nécessiteux et ne peuvent certainement pas payer dans le délai imparti. Il se trouve, explique Lotfi Sid, de la Chaine 3, que ces familles ne trouvent même pas de quoi payer. Les plus vulnérables des clients ne demandent pas plus que d’« être souple avec les familles nécessiteuses ». Un échéancier s’impose face au dilemme d’incapacité de payement.
Des consommateurs croisés dans ce reportage appellent à établir une formule de « payement au cas par cas » à l’objet d’aider les foyers, à bas revenu et famille nombreuses, par exemple, à vivre décemment sans contrainte ni privation. Il y va du confort des familles et par ricochet de leur santé.
Avec la cherté de la vie, les impondérables qui emplissent le calendrier national telles les fêtes religieuses, les fêtes nuptiales, la rentrée scolaire. Ces occasions requièrent des tant de charges et des dépenses occasionnant « faillite » aux petites bourses. « Il y a nécessité d’augmenter les salaires comme le souhaite Mohamed », père de famille et d’enfants en bas âges à charge, estimant que « la question est, ni plus ni moins, une affaire de manque d’argent ».
Appuyant son avis, Said pense que « dans un pays riche comme le notre ces dissemblances n’ont pas raison d’être ». « Il s’agit de revoir notre gouvernance pour sortir de cette crise », conclut-il. Reportage.