Une nouvelle réunion des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’ouvre ce lundi à Vienne afin de décider des mesures nécessitées par la baisse des cours du brut qui, après une brève remontée, ont de nouveau chutés autour des 57 à 62 dollars le baril.
Si on en croit le vice-président du Conseil national économique et social (CNES) les signes émis lors du récent Sommet du G20 en Argentine, « sont de bonne augure » puisque, note-t-il, il y a été question d’une stabilisation des prix des hydrocarbures, la Russie et l’Arabie Séoudite, en particulier, se trouvant affectées par cette baisse qui, « si elle venait à se prolonger, ne les arrange pas trop ».
S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mustapha Mékidèche table sur un compromis entre l'ensemble des pays membres et non membres de l’OPEP, pour fixer en commun un prix qu’il situe entre 60 dollars à 70 dollars le baril.
Pour étayer ses propos, celui-ci fait état de signaux émis conjointement par Moscou et Ryadh, donnant à penser qu’on se dirige vers une baisse de la production « d’au moins un million de barils/jour ».
Il estime qu'un tel scénario a toutes les chances d’être respecté par l'ensemble des producteurs, les puissants lobbies pétroliers Américains n’ayant, eux-mêmes, pas trop intérêt à voir les prix diminuer en dessous de ces niveaux.
L’intervenant observe qu’une sensible baisse des cours des hydrocarbures sur les marchés risquerait, de plus de compromettre les plans de développement de toutes les grandes compagnies pétrolières dans le monde. Il n’est donc dans l’intérêt de personnes, souligne-t-il, que les cours chutent en dessous d’un certain seuil, avec comme résultat « un choc pétrolier nouveau ».
Pour ce qui concerne la consommation mondiale de pétrole, évaluée ces derniers mois à environ 100 millions de barils/jour, le vice président du CNES note, qu’à long terme, l’usage des carburants va continuer à occuper une place prépondérante.
Face à la diminution de ses réserves de change, considère-t-il encore, l’Algérie devrait s’attacher à rationaliser son modèle de consommation énergétique ainsi que ses dépenses en faisant émerger d’autre sources de financement de son économie, afin d’être au rendez-vous, « lorsque nos réserves de change diminueront de façon plus substantielle ».