Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et Chef de la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (MANUL), Ghassan Salamé ont réaffirmé lundi leur position inébranlable en faveur du peuple libyen pour sortir de la crise que connait le pays, mettant l'accent sur la nécessité de la mise en oeuvre du plan de règlement onusien.
En visite de travail de deux (02) jours en Algérie, M. Salamé qui a été reçu par M. Messahel, a affirmé que "la rencontre avec le responsable algérien était fructueuse", indiquant que les contacts entre la mission onusienne en Libye et les responsables algériens, en tête desquels M. Messahel "n'ont jamais été interrompus", et ce depuis que le responsable onusien a été chargé de cette mission en aout 2017.
Dans un entretien exclusif accordé à la Chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Ghassan Salamé a évoqué l’apport de l’Algérie dans le règlement de la crise libyenne. « Il y a un dialogue continu entre la mission onusienne et les autorités algériennes et notamment entre M. Messahel et moi-même. Les affaires libyennes ne sont pas des affaires faciles qui peuvent êtres réglées du jour au lendemain. Nous avons fait de grands progrès en matière notamment financières, de cessez-le-feu à Tripoli et de renouvellement de l’équipe gouvernementale. Nous avons encore un long chemin à faire, donc, il est important, pour nous, à chacune de ces étapes, de rester en contact avec l’Algérie, avec le gouvernement algérien, pour faire avancer le processus politique », a affirmé le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye. L’intégralité de l’entretien avec M. Ghassan Salamé sera diffusé jeudi prochain à partir de 17 heures, dans l’émission l’Histoire en marche de Meriem Abdou
M. Salamé a, par ailleurs, indiqué que cette continuité dans la coordination entre les deux parties était essentiellement due à la proximité géographique entre l'Algérie et la Libye, qualifiée de "lourd fardeau" pour l'Algérie, appelant les responsables libyens à tenir compte de cette dimension.
Saluant l'expérience personnelle du ministre algérien, Abdelkader Messahel concernant la "question libyenne" et ses maintes visites en Libye, outre ses connaissances parmi les dirigeants libyens, M. Salamé a appelé à "en tirer profit en vue de poursuivre les efforts à même d'impulser l'action politique en Libye".
Dans le même contexte, le responsable onusien a salué "la position constante et positive de l'Algérie vis-à-vis la situation en Libye", selon M. Salamé qui a rappelé que "l'Algérie a réaffirmé son soutien indéfectible au processus d'entente inter-libyenne et au rôle des Nations unies qualifié par Alger d'impartial et légitime".
Pour sa part, M. Messahel a affirmé que "le dialogue se poursuivra toujours avec la mission onusienne", faisant savoir que lors de sa rencontre avec M. Salamé "il a été question de l'examen de la situation en Libye et des étapes prochaines du Plan d'action de l'ONU pour aboutir à des résultats, notamment la concrétisation de la proposition du Secrétaire général de l'ONU, faite par la voix de M. Salamé, pour la mise en oeuvre du Plan d'action de l'ONU".
M. Messahel a déclaré avoir affirmé à M. Salamé "la pleine disponibilité de l'Algérie à accompagner le Chef de la MANUL et les Libyens pour le règlement de la crise dans leur pays", ajoutant que "l'Algérie gagnerait à ce que la Libye recouvre sa stabilité, sa sécurité et son unité", au même titre que les autres pays voisins.
Par ailleurs, M. Messahel s'est félicité de l'"aboutissement" de toutes les rencontres sur la Libye, lesquelles ont permis "un échange d'informations et d'analyses".
"L'Algérie demeura engagée à mettre en oeuvre le Plan de règlement onusien concernant la crise libyenne", a poursuivi M. Messahel mettant l'accent sur la nécessité d'aboutir à des résultats concrets dans le cadre des efforts visant à faire sortir le pays définitivement de la crise qui le secoue.