Pensée pour servir d’outil d’intégration et de développement des zones qu’elle est appelée à desservir, la route Transsaharienne tarde encore à être totalement opérationnelle, compte tenu des contextes politiques délicats auxquels sont confrontés certains Etats, à l’exemple de la Libye et du Mali.
Pour autant, et mêmes si les travaux sont ralentis sur certains de ses tronçons, dont celui reliant l’Algérie à Gao, au Mali, des raccordements continuent à y être effectués, à l’exemple de celui raccordant sur 140 km, Tanout au Niger, à Zinder, situé sur le tracé Alger - Lagos, la capitale du Nigéria.
S’exprimant, mardi, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le Secrétaire général du Comité de liaison de la Route Transsaharienne signale que cette importante infrastructure routière, de 4.500 km de longueur, « est pratiquement terminée », la dernière section devant, annonce-t-il, être mise en service au mois de juillet prochain.
Soulignant l’intérêt que cette dernière représente pour l’Algérie et les zones Sahariennes traversées, M. Mohamed Ayadi fait part les liens forts et de toute nature qu’elle va contribuer à établir entre l'Algérie et les pays du Sahel (Niger, Mali, Tchad, Mauritanie et Nigéria) avec lesquels, relève-t-il, les liens commerciaux représentent actuellement moins d’1% des échanges globaux, en raison, explique-t-il, de la situation sécuritaire.
Pour mener à son terme ce projet inauguré dans les années 70, l’invité fait part d’une « empathie totale » entre l’Algérie et les autres pays qui y sont associés et avec lesquels, souligne-t-il, « les choses se passent très bien ».
Rappelant que la Transsaharienne est destinée à assurer des liaisons de l’Afrique vers l’Europe et celles à partir du Sahel vers les pays du Maghreb, il observe qu’en offrant des prix avantageux en matière de transport, celle-ci ouvre d’ambitieuses opportunités commerciales à l’ensemble des pays qui s'y trouveront reliés.