Le général Abdel Fattah Al-Burhane a affirmé ce dimanche l'engagement du Conseil militaire qu'il dirige au Soudan, à transférer le pouvoir au peuple, comme l'exigent des milliers de manifestants depuis la destitution, le 11 avril, du président Omar Al-Bachir sous la pression de la rue.
«Le Conseil s'engage à transférer le pouvoir au peuple», a assuré M. Burhane lors de sa première interview à la télévision depuis sa prise de fonction le 12 avril après la destitution du président déchu.
Il a précisé que l'armée répondrait «dans la semaine» aux demandes des manifestants, qui réclament le transfert du pouvoir à une autorité civile.
Déterminés à maintenir la pression, les Soudanais campent, depuis le 6 avril, devant le QG de l'armée dans le centre de Khartoum.
Le 19 décembre, les Soudanais sont descendus dans la rue pour protester contre le triplement du prix du pain dans ce pays pauvre de la Corne de l'Afrique. Le mouvement s'est rapidement transformé en contestation inédite réclamant le départ de Omar Al-Bachir, écarté et arrêté par l'armée le 11 avril. Le sit-in devant le QG de l'armée réclame aujourd'hui la dissolution du Conseil militaire de transition qui a succédé au chef de l'Etat déchu et l'instauration d'un pouvoir civil.
La mise en place d'une autorité civile est réclamée aussi par l'Union africaine (UA) et l'Union européenne. L'UA avait menacé le Conseil militaire de suspendre le Soudan de l'Organisation dans le cas où il refuse au bout de 15 jours de transférer les commandes du pays à une autorité civile.
APS