L'opération de révision exceptionnelle des listes électorales commencée le 22 septembre dernier prend fin dimanche, conformément au décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue de l'élection du président de la République devant se tenir le 12 décembre prochain.
En prévision de cette révision exceptionnelle des listes électorales, l'Autorité nationale indépendante des élections, créée en vertu d'une nouvelle loi organique, avait invité les citoyennes et citoyens, non-inscrits sur les listes électorales, notamment ceux qui auront 18 ans le jour du scrutin, à s'inscrire auprès de la commission communale au niveau de leur commune de résidence.
Les électeurs ayant changé de lieu de résidence devaient, quant à eux, se rapprocher de la commission de révision des listes électorales de leur nouvelle commune de résidence, la demande d'inscription devant être appuyée par la présentation de deux documents, l'un justifiant l'identité, l'autre la résidence.
Les bureaux de la commission chargée de la révision des listes des élections au niveau des communes étaient, ainsi, ouverts tous les jours de la semaine, de 9h00 à 16h30, à l'exception du vendredi.
Les membres de la communauté nationale établie à l'étranger devaient, pour leur part, se rapprocher des représentations diplomatiques ou consulaires pour s'inscrire.
La loi organique relative au régime électoral, qui vient d'être amendée, place le fichier national du corps électoral composé de l'ensemble des listes électorales des communes et des centres diplomatiques et consulaires à l'étranger sous la tutelle de l'Autorité indépendante chargée des élections.
L'Autorité nationale indépendante des élections est investie de "la charge de préparer les élections, les organiser, les gérer et les superviser, et ce, dès le début de l'opération d'inscription sur les listes électorales et leurs révisions, ainsi que les opérations de préparation de l'opération électorale, des opérations de vote, de dépouillement et se prononce sur le contentieux électoral, conformément à la législation en vigueur, jusqu'à l'annonce des résultats provisoires".
Elle prend également toutes les mesures et dispositions pour garantir la préparation et l'organisation des élections "en toute intégrité, transparence et impartialité, sans discrimination entre les candidats".
Conformément à la loi, l'Autorité a également les prérogatives de réceptionner les dossiers de candidature d'élection du président de la République et de statuer en accord avec les dispositions de la loi organique relative au régime électoral et d'annoncer les résultats provisoires des élections.
L'Autorité indépendante est constituée d'un conseil, d'un bureau et d'un président.
Elle dispose de démembrements représentés par des délégations de wilaya, assistées de membres de délégations au niveau des communes, ainsi qu'au niveau des représentations diplomatiques et consulaires.
Son président, Mohamed Chari, ancien ministre de la Justice, a affirmé que cette instance "dispose de toutes les garanties pour une réelle pratique de la citoyenneté et jouit des critères d'autonomie et de compétence".
"Avec l'avènement de l'Autorité, toutes les pratiques non conformes à des élections intègres se dissiperont.
La loi punira ceux qui s'immisceront dans les prérogatives dont l'Autorité a héritées des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice concernant les élections", a-t-il déclaré.
120 postulants à la candidature ont procédé au retrait des formulaires
Cent-vingt postulants à la candidature pour l'élection présidentielle du 12 décembre prochain ont procédé, jusqu'au mercredi 2 octobre, au retrait des formulaires de souscription des signatures individuelles, selon l'Autorité indépendante.
Parmi les postulants au prochain scrutin présidentiel figurent des responsables de partis politiques, à l'instar de l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, président du parti Talaïe El Hourriyet (Avant-gardes des libertés), Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbal, et deux anciens ministres, Abdelkader Bengrina, président du mouvement El Bina, et Belkacem Sahli, président de l'Alliance nationale républicaine (ANR).
Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi avait chargé des cadres du parti de retirer, en son nom, les formulaires de candidature.
L'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, se présente, lui, en qualité de candidat indépendant.
La nouvelle loi organique relative au régime électoral fait obligation aux candidats à la présidentielle de présenter cinquante mille (50.000) signatures individuelles au moins, d'électeurs inscrits sur une liste électorale.
Ces signatures doivent être recueillies à travers au moins 25 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1.200.
La déclaration de candidature à la Présidence de la République résulte du dépôt, par le candidat lui-même, d'une demande d'enregistrement auprès du président de l'ANIE, stipule la loi, qui exige la nationalité algérienne d'origine pour le candidat, devant être également titulaire d'un diplôme universitaire ou d'un diplôme équivalent.