Le ministère Palestinien des Affaires étrangères et des expatriés a dénoncé jeudi, le silence de la communauté internationale sur le massacre de huit membres d'une même famille dans un bombardement israélien au centre de la bande de Ghaza, appelant à une protection internationale des Palestiniens.
"La maison d'Abu Malhus à Deir al Balah, a été complètement démolie par le bombardement de l’occupation, causant la mort de huit de ses membres, dont des femmes et des enfants", a dénoncé ¨le ministère, cité par l'agence de presse Wafa, qualifiant cet acte de "nouveau génocide qui s’ajoute aux crimes de l’occupation".
Selon la même source, l'occupant israélien "a reconnu sa responsabilité de l’assassinat de cette famille, et la destruction de sa maison, ainsi que le meurtre du dirigeant du Jihad Islamique".
La diplomatie palestinienne a ajouté que "les crimes perpétrés contre cette famille à Ghaza, et les bombardements qui ont entraîné des dizaines de morts et de blessés, sans oublier la destruction massive de maisons et propriétés, imposent la nécessité d’une protection internationale à notre peuple et de responsabiliser les dirigeants politiques et militaires israéliens".
Le ministère des Affaires étrangères a appelé les institutions des droits de l’Homme et humanitaires "d’assumer leurs responsabilités juridiques et morales envers le peuple Palestinien et de responsabiliser l'occupation de ses crimes".
Peu avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, huit palestiniens, membres d'une même famille, dont deux enfants et des femmes ont été tués, et 13 autres blessés tôt jeudi dans un raid israélien mené par un avion (F16) contre leur résidence dans la ville de Deir Al-Balah, selon le correspondant de Wafa.
Des affrontements ont éclaté le soir, dans plusieurs provinces en Cisjordanie occupée, notamment à l'entrée du village de Nabi Saleh, au nord-ouest de Ramallah, à Beitlehem, et Tulkarem, selon Wafa.
Citant des sources sécuritaires et le Croissant rouge, Wafa, a également fait savoir que d'autres affrontements se sont déclenchés pendant la répression par l'armée israélienne, d'une marche pacifique en protestation de la dernière agression contre la bande de Ghaza.
Tôt vendredi, au moins deux personnes ont été blessées dans une nouvelle série de raids menés par l'armée d'occupation israélienne contre des sites dans la bande de Ghaza, ont annoncé les autorités palestiniennes.
Ces frappes aériennes, interviennent moins de 24 heures après l'entrée en vigueur d'un fragile cessez-le feu dans l'enclave palestinienne.
L'escalade israélienne a mis fin à l'accord de cessez-le-feu, entré en vigueur, la veille, suite à une médiation égyptienne, qui a été pilotée par l'émissaire de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladeno.
Depuis mardi, Israël a entamé une agression sans précédent sur la bande de Ghaza, entrainant la mort de 34 citoyens, dont six enfants et un important dirigeant palestinien avec son épouse, en plus de 113 autres blessés.
L'Organisation de la coopération islamique (OCI) a fermement condamné les exactions israéliennes dans la bande de Ghaza, y voyant "une violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions internationales.