Le renforcement de la coopération commerciale entre l'Algérie et la Russie exige la levée de diverses contraintes liées notamment à la logistique et à l'octroi de visas, ont affirmé mardi à Alger les participants à une rencontre d’affaires algéro-russe.
«Le renforcement de la coopération commerciale algéro-russe, nécessite une coopération plus étroite entre les organismes de soutien telles que les chambres de commerce et les agences de promotion de l'exportation», a estimé un représentant de Russie en Algérie, Ivan Nalitch, lors de cette rencontre d'affaires algéro-russes.
La rencontre a été organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) en coopération avec la Chambre de commerce et d’industrie de Moscou (CCI Moscou) et l'ambassade Russie en Algérie.
Il a, dans ce sens, affirmé que «les échanges entre l'Algérie et la Russie se développent, grâce notamment à l’apport du secteur agricole algérien».
Ce secteur peut être «une locomotive» pour le développement des échanges commerciaux entre les deux pays, a-t-il jugé, rappelant la participation algérienne au Salon «World Food» de Moscou, organisé en septembre dernier.
Le diplomate russe a fait savoir que les sociétés de son pays pouvaient contribuer à la l'industrialisation du secteur agricoles algériens en lui fournissant des machines nécessaires.
Pour sa part, le directeur du commerce extérieur au ministère du Commerce,
Khaled Bouchlaghem a affirmé que «l’Algérie connait une phase économique et commerciale dynamique d’ouverture».
Il a à ce propos, cité l'assouplissement de la règle du 51/49 introduite dans le projet de loi des finances 2020.
Cet assouplissement offrira aux PME algériennes et étrangères l’opportunité de collaborer dans un esprit gagnant-gagnant et d’ouverture à de nouveaux secteurs de coopération, a -t-il soutenu.
M. Bouchlaghem a, par ailleurs, affirmé que la mise £uvre, courant 2020, de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) constitue une opportunité pour les opérateurs nationaux et étrangers pour se positionner sur le marché africain.
De leur côté, les opérateurs algériens présents la rencontre ont soulevé plusieurs contraintes auxquelles ils font face en matière d'exportation et d'importation de différents produits.
Ces contraintes concernent notamment la logistique et la circulation des personnes.
Dans ce cadre, Hadj Omar, un opérateur algérien spécialisé dans l'exportation de produits agroalimentaires a relevé le manque de moyens notamment, les camions frigorifiques, pour acheminer les marchandises algériennes fraîches une fois arrivées en Russie.
Il a, également, plaidé pour la facilitation de la circulation des chefs d’entreprises entre les deux pays , via la simplification des procédures d'obtention de visa.
Pour sa part, un responsable d'une entreprise de transformation de dattes a assuré qu'il exportait ses produits vers la Russie depuis 2016, «sansgrande difficulté».
APS