Le président tunisien Kais Saied a trois jours pour choisir une personnalité susceptible de constituer un gouvernement et de convaincre un Parlement divisé, notamment parmi des noms proposés vendredi par des partis à sa demande.
Trois mois après les élections, un premier gouvernement constitué sous la houlette du principal parti au Parlement, la formation Ennahdha, a été nettement rejeté par les députés le 10 janvier. M. Saied doit donc désigner d'ici lundi 20 janvier minuit un nouveau chef de gouvernement, qui aura un mois pour former une équipe.
Le président est libre de nommer la personnalité de son choix.
Mais le gouvernement formé par la personnalité qu'il a choisie devra obtenir la confiance de la majorité des députés.
A défaut d'avoir un gouvernement approuvé d'ici le 15 mars, le président pourra dissoudre l'Assemblée et provoquer des élections anticipées.
Ennahdha, qui détient 54 sièges sur 217, a proposé deux ministres sortants ainsi que l'ancien ministre et cadre de la finance Fadhel Abdelkefi, a indiqué un responsable du parti.
La seconde force au Parlement, le parti libéral Qalb Tounes (38 voix), a affirmé avoir transmis six noms, dont celui de Fadhel Abdelkefi, ainsi que l'ex-opposant Nejib Chebbi, ou encore un ancien ministre du Commerce sous Ben Ali, Ridha Ben Mosbah.
Attayar (mouvement démocrate, 22 voix) a indiqué qu'il refuserait une personnalité de l'ancien régime.
Les consultations ne seront menées qu'avec des partis siégeant au Parlement et par "correspondances écrites", a indiqué la présidence dans un communiqué jeudi