Le mouvement Ennahdha, majoritaire eu sein de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) en Tunisie a décidé de "se retirer du gouvernement d'Elyès Fakhfakh et de ne pas lui accorder la confiance au parlement", a déclaré samedi le président du conseil de la Choura, Abdelkrim Harouni.
"Devant l’insistance d’Elyes Fakhfakh, chargé de former le gouvernement, à rejeter l’idée d'un gouvernement d’Union Nationale, Ennahdha a décidé de se retirer", a-t-il précisé, cité par l'Agence TAP.
Fakhfakh a présenté plus tôt dans la journée à Dar Dhiafa aux partis et aux blocs parlementaires concernés par la formation du gouvernement, la composition finale de son équipe gouvernementale, avant de la présenter officiellement en fin d’après midi au président tunisien Kais Saied.
Le chargé de former le gouvernement a rencontré dans ce cadre, des représentants du mouvement Ennahdha, du Courant démocrate, du mouvement Echaab, du mouvement Tahya Tounes et du bloc de la Réforme Nationale.
Elyès Fakhfakh s’est également entretenu avec des représentants des blocs de la coalition "Al Karama" et "Al Moustakbal", alors que les partis Qalb Tounes "Au cœur de la Tunisie", et le "Parti Destourien Libre" ont décliné son invitation.
Pour sa part, le parti Qalb Tounes a fait savoir au courant de la journée de samedi qu'il n'accordera pas sa confiance au gouvernement d'Elyès Fakhfakh, a rapporté l'agence officielle tunisienne TAP.
La Constitution en vigueur prévoit dans le cas où la composante proposée par le chef du gouvernement n’ait pas la confiance du parlement, un prolongement de délai de 30 jours.
Après quoi, le président de la République procèdera dans le cas d'un nouvel échec à la dissolution du parlement et à la convocation des élections législatives anticipées.