Les membres du comité chargé de la formulation de l’avant-projet de la Constitution tiendront "courant de cette semaine" une dernière réunion avec le président de la République Abdelmadjid Tebboune avant de soumettre le document aux partis politiques et aux syndicats, a indiqué samedi à M'sila le chargé de mission à la présidence de la République, Mohamed Laâgab.
Intervenant à l’ouverture d’un séminaire national sur le projet d’enrichissement de la Constitution, organisé à l’université Mohamed Boudiaf par la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et la faculté de Droit et des Sciences politiques, M. Laâgab a souligné qu’"une dernière réunion sera tenue au cours de cette semaine entre les membres du comité chargé de la formulation de l’avant-projet de la Constitution et le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avant de soumettre cet avant-projet aux partis politiques et aux syndicats".
Le chargé de mission auprès de la présidence de la République a également indiqué que "les propositions contenues dans cet avant-projet seront triées et classées avant de les soumettre au Parlement avec ses deux chambres lors d'un débat public dans le but d'informer les citoyens sur son contenu", ce qui permettra, a-t-il soutenu, "au citoyen de se rendre au référendum avec conviction".
Il a ajouté que "le comité chargé de formuler des propositions sur la révision de la Constitution trouvera un mécanisme pour son application chaque fois qu’il sera nécessaire".
Il a ajouté qu’il y a eu lors "des concertations sur l’amendement de la Constitution une concordance entre les avis à propos des diverses questions dont la séparation des pouvoirs, la création d’un tribunal constitutionnel et la préservation des constantes contre toute atteinte" qui constituent, a-t-il soutenu, des questions "fondamentales qui seront contenues dans la Constitution amendée".
M. Laâgab a également estimé que "le devenir de la nation dépendra de cette Constitution d’où la nécessité qu’elle soit une Constitution d’entente et un référent sûr pour la nation lui permettant de surmonter d'éventuelles entraves potentielles".
L'intervenant a estimé que "la nouvelle Constitution posera la première pierre dans l’édifice de la nouvelle Algérie qui se poursuivra par l’amendement d’autres lois dont celles des élections et de l’information".
De son côté, le conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saïd Seghour, a indiqué que "l’université, par souci de faire de la prochaine Constitution une Constitution d’entente, s’implique dans l’enrichissement de ce document fondamental", relevant que l’université "constitue une force de proposition et un partenaire agissant".
Le secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Messaoud Amarna, a indiqué que "les ateliers de cette rencontre déboucheront sur des recommandations qui serviront à l’enrichissement de la Constitution dans des perspectives scientifiques et juridiques".
Cette rencontre, de deux jours, réunit des experts de plus de 17 universités et cinq laboratoires qui débattront plusieurs axes dont le préambule de la Constitution, les principes généraux régissant la société algérienne, les droits et libertés fondamentaux et l’organisation et l’équilibre entre les trois pouvoirs. APS